Pourquoi Gentini Ngobila ne parle pas ?
Yumbi d’abord, avant Kinshasa !
Tous les candidats Gouverneurs parlent. Ils essaient de se présenter dans l’opinion avant d’aller devant leurs électeurs qui sont les députés provinciaux. Question d’avoir une bonne presse dans l’opinion nationale. Dans toutes les provinces, les candidats parlent. Ils s’expriment. Ils tiennent des conférences de presse. Ils sont actifs dans les réseaux sociaux. Sauf un seul candidat. Gentini Ngobila, l’investi du Front Commun pour le Congo, FCC. Peut-être qu’il compte sur la corruption pour gagner les voix des élus des élus. Une certaine opinion justifie le silence de Ngobila par manque de bilan dans le district où il a été Commissaire. Ce district transformé en Province n’a servi au Commissaire Spécial de se faire une santé financière. Parce que sur terrain, on n’a rien vu. Pas de routes, pas d’aérodrome, pas une seule maison construite durant son règne de six mois comme Commissaire Spécial. Plus tard, grâce au soutien qu’il bénéficie d’Aubin Minaku, ancien Président de l’Assemblée Nationale et Secrétaire Général de la Majorité dont il était Conseiller, il sera élu Gouverneur de cette province.
Le bilan aussi est catastrophique tant au plan du développement que du social de la population, rapporte une source qui vient de Mai-Ndombe. Voilà pourquoi, il ne peut pas s’exprimer, indique la même source.
Raisons
Le peu qu’il a trouvé depuis l’époque coloniale, sa gestion a conduit à sa destruction méchante par les attaques meurtrières de Yumbu dont le bilan est très lourd, en termes de pertes en vies humaines que de destruction des infrastructures : au moins 535 morts, 111 blessés, 16 000 déplacés, 967 bâtiments détruits également, des habitations pour l'essentiel, mais aussi 14 églises et 17 écoles, selon le rapport des Nations Unies.
Ces attaques ont été préméditées et coordonnées au moins au niveau de certaines chefferies coutumières Batende, l'ethnie rivale des Banunu.
Et c'est au sein de cette communauté qu'a été identifiée la majeure partie des assaillants, rapportent les Nations Unies.
Conscience chargée
Avec une conscience chargée, il ne peut donc pas dégager son esprit pour s’exprimer, renseigne la même source qui croit que l’homme est très choqué et se refugierait dans les stupéfiants pour avoir la paix. Car, remplir une morgue avec 500 personnes est une horreur.
A moins que ce soit une récompense pour avoir assumé la responsabilité de ces affres en tant que patron de la province du Mai-Ndombe. Puisque l’on ne peut comprendre qu’avant que les auditions et l’instruction dans les massacres de Yumbi ne finissent sur recommandation du Chef de l’Etat, le FCC aligne Gentini Ngobila, qui n’a ni compétence, ni passé séduisant et moins encore, une expérience pour venir conduire la capitale qui a failli plonger dans les conflits ethniques durant la période qui a précédé la campagne électorale après la réunion de Genève. Ce conflit est latent et peut bondir à tout moment. Ce qui ne peut donc pas être indiqué pour présenter celui dont les mains semblent encore couvertes de sang des habitants de Yumbi pour venir conduire Kinshasa.
De 2 tribus Mai-Ndombe à plus de 450 à Kinshasa ?
Dans le Mai-Ndombe, ce n’étaient que deux tribus qu’il n’a pas su gérer, comment saura-t-il transporter le poids de plus de 450 tribus qui sont représentées dans la capitale.
Il est donc ainsi demandé aux députés provinciaux de Kinshasa de ne pas commettre une deuxième erreur qui risque de pousser la population à descendre sur la rue pour protester.
Les bonzes du FCC devraient donc retirer cette candidature et changer le fusil d’épaule avec un autre candidat. Il ne manque pas de compétences au sein de cette famille politique pour prendre les mêmes et recommencer.
Nicole Kakese/CP