Le Congo peut être électrifié sur toute son étendue. Il ne manque que la volonté politique dans le chef de nos dirigeants. Tel est le crédo d’un Congolais. Un jeune qui offre son expertise à la construction d’un barrage électrique. Si l’on comptait uniquement avec lui, on ne pouvait pas parler de Katende ou de Kakobola en termes de projets ; mais plutôt de réalisations à ce jour.
On ne peut pas parcourir 30 Km en RDC, sans traverser une rivière. Ce qui fait qu’avec ces rivières, l’on pouvait créer des centrales hydroélectriques et la RDC serait la plus grande puissance sur tous les plans dans le monde avec la fourniture de l’énergie électrique qui est un des facteurs principaux du développement et de l’industrialisation d’un pays.
Malheureusement cette volonté manque dans le chef de nos dirigeants. Mais un oiseau rare est venu de loin. Il a jeté son regard sur un Congolais. Samuel Feni Matsando, Directeur Général de la société IOB, InterOriental Built, spécialisée dans la construction des centrales hydroélectriques. Cette société congolaise, animée par les Congolais dont l’Ingénieur Tony Mihali, est en train de construire la Centrale hydroélectrique d’Azambi, qui va bientôt alimenter la mine de Kibali ainsi que toutes ses usines.
En effet, l’usine de Kibali Goldmines a besoin d’au moins 40 Mgwts pour fonctionner avec les sulfurés. La consommation est très faible lorsque l’on traite les oxydés, a indiqué le responsable de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique à Kibali, l’Ingénieur Ambroise Mwelwa, au cours de la visite effectuée par un groupe des journalistes venu de Kinshasa le week-end dernier. Pour ce jeune Ingénieur, sorti fraichement de l’Université de Lubumbashi, Kibali dispose de trois centrales à ce jour. Une Centrale thermique, constituée de 36 générateurs et des trois Centrales hydroélectriques dont Ambarau, Nzoro II et d’Azambi.
Nzoro fournit pour sa part 22 Mgwts ; Ambarau, 11 Mgwts et Azambi devra fournir 11 Mgwts pendant que la centrale thermique pompe 43.2 Mgwts pour un total de 87.2 Mgwts.
Contrairement à toutes les autres centrales, celle d’Azambi est l’œuvre des Congolais par les Congolais et qui devra après la fin de l’exploitation de Kibali rester aux Congolais. Elle est située à plus ou moins 30 Km de l’usine. Outre les besoins de l’usine, la population de Durba est desservie par Kibali à la hauteur d’un Mgwts. Elle est électrifiée et ne connait jamais le délestage de Kinshasa.
Contacté par la presse, Feni Samuel Matsando s’est dit fier d’avoir réalisé cette œuvre qui sera livrée au mois de juin prochain. La construction de cette centrale démontre que les Congolais peuvent faire de grandes choses, a-t-il déclaré : ‘’Je demande aux Congolais de ne pas se sous-estimer. Nous sommes capables de faire de grandes choses. C’est question de se mettre au travail, d’être sérieux et responsable, déterminé et engagé. Ce n’est pas compliqué du tout. Si on est vraiment sérieux, on peut réaliser de grands projets’’, a-t-il déclaré.
Samuel Feni s’est dit disposé à mettre l’expertise de son entreprise au service du développement de la RDC, pourquoi pas de l’Afrique. ‘’Déjà, d’autres partenaires sont passés ici la semaine dernière pour dire qu’ils ont besoin que nous les aidions à construire les centrales hydroélectriques. Ce qui nous a beaucoup plus intéressé est qu’ils ont été émerveillés par nos réalisations dans la construction des centrales hydroélectriques, surtout que c’est un travail effectué par un Congolais. Ça ne nous étouffe pas aujourd’hui. Nous sommes très bien organisés pour aller partout où il faut réaliser un tel projet. Même si pas au Congo, mais pourquoi pas dans les pays africains’’, a-t-il indiqué.
C’est ici que les autorités de la RDC sont invitées à se servir de cette expertise pour développer ce pays. Le coût global pour la construction de cette centrale hydroélectrique, est de 50 Millions de dollars américains. Avec les fonds engagés pour la construction de l’Immeuble du Gouvernement appelé abusivement immeuble intelligent, l’on pouvait construire deux centrales hydroélectriques à Kinshasa et servir des millions de Kinois que de ne réaliser que des projets qui ne concourent qu’au confort des dirigeants. Ce n’est pas n’importe quel Congolais qui aura accès aux avions, du reste de seconde main, achetés à des prix exorbitants. Par contre, avec une seule centrale hydroélectrique, l’on pouvait satisfaire beaucoup de milliers de Congolais.
Espérons que le Ministre de l’Energie va appeler IOB pour ce faire.
JCN