La justice militaire est trainée dans la boue. Elle est tournée en bourrique par Raphaël Katebe Katoto. De très hauts magistrats sont en train de subir la honte et l’humiliation suite à la confection d’une affaire en justice que tous les magistrats sérieux évitent d’instruire surtout qu’elle peut porter préjudice à leur carrière, tant qu’il est établi le désaveu du magistrat du magistrat pour avoir commis un faux en écriture sur base duquel il s’acharne à obtenir de la Cour, la condamnation des deux prévenus. L’unique moyen de s’en débarrasser, c’est de renier la justice à ces deux responsables de familles dont l’affaire ne connait que des renvois qui ne peuvent se justifier depuis qu’elle a été introduite au mois d’août de l’année passée. Deux fois déjà, la chambre a été reconstituée. Conséquence, réouverture des débats. Pour rouvrir les débats après le départ ou la sanction de l’ancien Premier président de la Cour militaire de la Gombe, il s’est passé six mois. Le nouveau premier président a pris tout son temps. Même après avoir réouvert les débats, il a commencé aussi le même exercice de renvoi. Ce qui a fait comprendre aux participants à cette affaire dont les audiences publiques tenues à la Cour militaire que les haut-magistrats militaires seraient dans l’expectative des ‘’instructions de la hiérarchie’’ dans ce dossier dont la teneur politique dépasse le niveau du tolérable. Si pour une affaire cousue de toutes pièces et dont l’on ne sait constituer les puzzles, on peut torturer ces pères de familles de cette manière, comment auraient-ils été punis ou sanctionnés au cas où cela pouvait être vrai ?
Voilà ce qui jette de l’opprobre sur notre justice qui semble au service des puissants et cyniques dirigeants.
Encore un renvoi
C’était un scandale le vendredi 17 dernier, à l’audience devant instruire cette affaire, lorsque le Premier Président est entré dans la salle d’audience après une courte pause, pour annoncer un nouveau renvoi. Dans un état de nervosité pour un homme qui semble très assis sur le plan de la gestion des débats et de la maitrise du droit, le Premier président déclare après que les avocats aient fait acter leur comparution : ‘’L’affaire Chokwe et cie est renvoyée au 24 août prochain, pour des raisons qui ne sauront être évoquées ici’’. Il a fallu voir combien les deux prévenus ont été abattus, puisqu’après la réouverture des débats, ils s’attendaient connaitre leur sort surtout que dans sa bienveillance, le Premier président avait déclaré aux jurés, qu’il ne prendra que deux ou trois audiences pour se retirer et rendre le jugement. Il était même obligé de remonter le moral de Me Moïse Chokwe à qui il a dit :’’Prends courage !’’.
Dommage ! Les bruits qui ont couru dans cette vieille bâtisse non entretenue indiquent que le patron de la juridiction serait aussi suspendu ou permuté. Ce qui fait croire qu’il y a une main noire qui téléguide la justice pour que l’on ne connaisse pas l’issue dans cette affaire. Puisque Raphaël Katebe Katoto est ici, pourquoi ne pas le convoquer et connaitre ce pourquoi, il avait envoyé son avocat, Me Moïse Chokwe retirer de l’argent auprès de la SG de son parti politique afin de remettre aux agents de la DEMIAP qui ont refusé de comparaitre par devant l’Auditeur Supérieur ? Comment l’Auditeur Supérieur peut-il envoyer l’affaire devant la Cour sans avoir constitué tous les éléments probants impliquant la culpabilité des prévenus ? Pourquoi cet acharnement contre Chokwe Cembo, un notable incontestable dans le Haut Katanga dont le poids de Katebe ne saurait atteindre sa cheville ? La réponse à toutes ces questions ne peut démontrer que Katebe Katoto ne veut pas comparaitre. Surtout qu’il s’est aligné aux cotés du pouvoir pour couler l’UDPS, Etienne Tshisekedi et son jeune frère Moïse Katumbi.
20 mois de punition contre Chokwe et Sotala ?
16 décembre 2016 – 15 août 2018, 20 mois de détention pour Me Moïse Chokwe et Faustin Sotala. Moïse Chokwe Cembo, est ce député élu indépendant dans la circonscription électorale de Sakania, ex Province du Katanga qui avait entrainé des dizaines de députés dans le PPRD. Président du Caucus parlementaire du Haut-Katanga, Moïse Chokwe a été administrateur à l’ONATRA avant de rejoindre le Mouvement rebelle M23 où il a été numéro 3 de ce Mouvement en charge des Questions Politiques et Juridiques. C’est à ce titre qu’il a conduit la délégation de ce Mouvement aux pourparlers de Kampala qui avaient abouti à la signature de la Déclaration de Nairobi qui a mis fin aux hostilités entre le Gouvernement congolais et ce mouvement rebelle.
Après la signature de la Déclaration de Nairobi, Chokwe Cembo Moïse est désigné pour représenter le mouvement rebelle à Kinshasa, particulièrement les combattants qui sont au Rwanda. Il est également mandaté pour convertir le Mouvement politico-militaire en parti politique. Ce qu’il réussit à faire avec brio. Il a fondé avec les anciens cadres du M23 le parti politique qu’il voulait faire adhérer à l’Alternance 2016, AR, plateforme soutenant la candidature de l’Opposant Moïse Katumbi Chapwe à la présidentielle.
Mais son arrestation, d’abord à l’ANR, puis DEMIAP et enfin à Makala a fait peur aux anciens membres et cadres du M23 de revenir au pays surtout que lui, Katangais, le pouvoir tenu par les Katangais peut le torturer de cette manière, que leur arrivera-t-il ? C’est ce qui justifie la fuite de tous les combattants du camp de l’Ouganda pour aller au Rwanda où ils ont des affinités.
Me Moïse Chokwe a été également désigné Délégué au Mécanisme pour le Suivi de l’Accord d’Addis-Abeba. Le régime s’y est opposé. Ce qui fait craindre la résurgence des hostilités si ces combattants ne savent pas regagner leur pays. N’importe qui, peut s’en servir pour mettre encore le feu dans la partie Est de la RDC. Ici, une certaine opinion croit que Moïse Chokwe a été puni pour avoir amené son parti politique Alliance pour le Salut du Peuple, ASP à l’AR qui soutient la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle.
Joseph Kabila sali pour rien
Le dysfonctionnement de nos services des renseignements rend la RDC ridicule. L’ANR et la DEMIAP, semblent évoluer en pièces détachées. Pour preuve, comment les renseignements (DEMIAP) désignent Katebe Katoto d’être au centre d’un complot contre la vie du Chef de l’Etat, pendant que les renseignements civils (ANR) accueillent ce Katebe avec pompes, le logent et prennent soins de tout son séjour à Kinshasa ?
Ce qui fait qu’en définitive, c’est Joseph Kabila qui est sali pour un travail bâclé de ses services. Comment peut-on attenter à la vie du Président de la République sans que la Garde Républicaine ne soit mise au courant et ce, avec une jeep non blindée (Mercedes) et 800$ ?
C’est ici que les voix se lèvent pour demander à l’Auditeur Supérieur Militaire d’accorder la liberté à ces paisibles citoyens qui se sont engagés pour la paix.