Levées des sanctions contre les personnalités congolaises :
FATSHI, un nouveau mystère pour le FCC!
Vivement un nouveau Cabinet pour le Président de la République pour sécuriser le projet de société !
She Okitundu mérite une sanction
Le projet de société du Président nouvellement élu, Félix-Antoine Tshisekedi est en péril. Pour cause, les atermoiements dans la composition du Cabinet du Chef de l’Etat qui laisse certains vautours autour de lui, surtout ceux qui sentent leur avenir politique mis en insécurité avec le changement intervenu à la tête du pays. C’est ce qui justifie l’intrusion d’un paragraphe dans son discours devant être prononcé lors de la cérémonie d’échanges de vœux le week-end dernier devant le Corps Diplomatique accrédité à Kinshasa, lorsqu’il a été fait mention de la levée des sanctions contre les personnalités congolaises impliquées dans les violations massives des droits de l’homme. Une phrase que le Président de la République a refusé de lire, introduite à dessein, par ceux qui ne se battent que pour leur survie politique.
Selon une source de la présidence, c’est le Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Monsieur Leonard She Okitundu qui a proposé au nouveau Chef de l’Etat cette cérémonie d’échanges de vœux. Il se propose de rédiger le discours que le Président de la République devrait prononcer à cette cérémonie. Le Chef de l’Etat n’y trouve aucun ingénient. She Okitundu rédige le discours et y introduit la phrase suivante : ‘’Dans cet élan de dégel des relations entre la République Démocratique du Congo et nos partenaires européens, je voudrais finalement lancer un appel pressant pour la levée des sanctions ayant concerné l’un ou l’autre responsable congolais particulièrement à la suite de la décision y relative du Sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine de juillet 2017’’.
She Okitundu n’a pas compté sur la clairvoyance et la vigilence du nouveau Chef de l’Etat. Il s’est trompé d’époque où ils rédigeaient des histoires qu’il mettait à la disposition de quelqu’un qui n’avait pas le temps préalable de décrypter ce que l’on voulait lui faire dire sans en maitriser l’essence.
Après lecture préalable, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a élagué cette phrase de son discours et a prononcé une allocution très diplomatique visant à améliorer les relations entre son pays et la communauté internationale. Rusé, Leonard She Okitundu s’est adonné à distribuer la copie de l’allocution aux ambassadeurs avant qu’elle ne soit prononcée par le Président de la République. Raison pour laquelle, la toile a vibré une fois que cette phrase a été trouvée surtout que ces sanctions de l’Union européennes ont visé des personnalités de haut rang accusées pour certains de graves violations de droits de l’homme. En biffant la demande de la levée des sanctions, Félix-Antoine Tshisekedi vient de leur adresser un message fort. Qu’il n’est pas ce Président ‘’protocolaire’’ que ses détracteurs décrivent.
La colère de Moni Della Moïse
Premier à piquer une crise de colère, c’est Moïse Moni Della, Président National de CONADE, Conservateurs de la Nature et Démocrates, Porte-parole du peuple qui a tonné sur son mur des réseaux sociaux : ‘’On ne doit pas se précipiter a lever les sanctions contre les proches de Kabila. Ils sont coupables des violations flagrantes des droits de l'homme. Certains ont perpétré des crimes imprescriptibles qui relèvent de la Cour Pénale Internationale, CPI. Rien alors, rien ne justifie la levée des sanctions. Ces gens doivent répondre de leurs actes devant la justice nationale, faute de quoi la CPI doit se saisir de ce dossier’’, a-t-il écrit avant d’indiquer : ‘’Ns ne devons pas avoir la mémoire courte et cracher sur la soupe qui ns a nourris. L'alternance que nous venons d'obtenir est le fruit des efforts de la communauté internationale et du peuple congolais dans sa diversité. C'est grâce à ces sanctions que Kabila à eu peur et il a lâché le pouvoir. Il est certain qu'il est parti mais il traine encore les pieds’’, souligne cet homme politique qui a vécu lui-même les affres des services de sécurité de Kabila durant la lutte pour obtenir l’alternance. ‘’On ne peut en aucun cas conditionner l'ouverture de la maison Shengen à la levée des sanctions des courtisans de Kabila’’, a-t-il tansé. La politique n'a de sens que lorsqu'elle œuvre pour l'intérêt général, disait Aristote. Quel est l'intérêt du peuple en se faisant avocat des gens qui ont perpétré les crimes imprescriptibles contre l'humanité ? Le Président Félix Antoine Tshisekedi ne doit pas avoir la mémoire courte. Il risque d'être considéré comme complice des criminels. L'udps est un parti politique qui compte en son sein plusieurs martyrs, orphelins, veuves, veufs victimes de la barbarie des personnes sanctionnées par la communauté internationale. Co-fondateur de ce parti qui a comme objectif l'instauration d'un État de droit, je ne peux pas tolérer l'impunité. C'est pour cela que j'ai porté plainte contre Kabila et ses courtisans à la Cour Constitutionnelle et j'ai fait une dénonciation à la CPI, a rappelé Moni Della.
Vivement la composition du Cabinet
Voilà pourquoi, en attendant les tractations de la nomination de l’Informateur ou du Formateur du Gouvernement, le Président Antoine Félix Tshisekedi devrait plus vite mettre en place son Cabinet politique de peur d’être court-circuité par des gens qui ne veulent pas de la réussite de son projet de société. Il devra très vite éloigner de son entourage des gens comme She Okitundu qui, en des termes très durs, a eu à humilier le Représentant de l’Union Européenne en RDC. Il n’y a aucune raison à ce jour, qu’il n’ait que l’ancien Cabinet du Président de la République.
C’est une insulte de croire que l’UDPS n’a pas de cadres compétents pour travailler au Cabinet. C’est aussi une attaque tribale lorsque toutes les décisions du nouveau Président sont colorées par ses détracteurs en tribalisme. Son Directeur de Cabinet étant de l’Est, son Dircaba de l’Ouest, il est temps d’avoir Me Peter Kazadi au Cabinet comme Dircaba pour stopper certaines ruses du même genre. En définitive, le Président devra sanctionner son Ministre des Affaires étrangères pour cette maladresse.
Nicole Kakese