14 Apr
De la maffia à la Rawbank:  La Banque Centrale du Congo a failli à sa mission!

Du vrai copinage entre le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo et les Directeurs généraux des banques commerciales privées. Voilà ce qui explique les mouvements des blanchiments d'argent et financement du terrorisme dans les banques commerciales dont la Rawbank qui a été mise sur la sellette avec les révélations du Parquet Général près la Cour d'Appel de Kinshasa/Matete qui a sorti sur la surface  des transactions scandaleuses. 

En effet, la Banque Centrale du Congo est l'autorité monétaire du pays. Elle a une Direction de supervision qui s'occupe du contrôle sur pièces et du contrôle sur place. 

A ce titre, elle doit chaque semaine ou chaque jour envoyer ses inspecteurs sur terrain dans les banques commerciales pour contrôler tous les mouvements suspects des capitaux. Lorsqu'elle constate par exemple le retrait de grosses sommes de plus de 100.000$, elle doit demander les explications à cette Banque et sanctionner au cas où elle constate des transactions maffieuses et/ou suspectes.

Est-ce la Banque Centrale du Congo a-t-elle effectué ces contrôles dans le retrait d'une somme de plus de 47 Millions de dollar américain en liquides qui n'a pas été retracée dans le circuit bancaire? En tout cas, oui. Mais pourquoi, elle n'a pas sanctionné ? Le copinage entre le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo et  Thierry Taeymans, ancien Dg de la Rawbank dont l'on connait le degré de la maffia et de l'immoralité dans lequel il a introduit cette banque commerciale qui est devenue la première en RDC. Une position qu'elle occupe, à cause de sa facilité en RDC de blanchissement d'argent et du financement du terrorisme. 

Tous les mouvements suspects des capitaux qui ont été décriés à la Gecamines sont passés par cette banque pour des raisons que l'on peut connaître aujourd'hui.

A contrario, chaque banque commerciale privée a l'obligation de signaler tout mouvement suspect des capitaux ou tout retrait d'un montant important. Chaque jour ou chaque semaine, elle doit faire rapport à la Banque Centrale.

Comment peut-on retirer aussi d'importantes sommes de plus de 47 Millions de dollar américain sans qu'elle ne signale ce mouvement ? 

C'est ici qu'il faut interpeller le Directeur de la BCC qui a été complaisant dans ces mouvements suspects observés à la Rawbank. Cette complaisance a été à la base de la faillite de la BIAC où Deo Mutombo s'est contenté à accorder les crédits à une banque qui n'était plus sur la ligne. Une fois qu'Augustin Matata a demandé de stopper d'accorder les crédits à la BIAC, elle est tombée en faillite à cause de la complaisance du Gouverneur Mutombo qui s'est fait copain aux DG des banques privées, allant ainsi contre l'éthique et la déontologie d'une autorité monétaire. 

En tout état de cause, comme dans le cas de la BIAC, Deo Mutombo aurait sanctionné la Rawbank. Mais, pour des raisons qui lui sont propres, il a laissé l'argent du trésor être utilisé en désordre. Les fonctions d'un banquier de l'Etat sont semblables à la noblesse d'un prêtre. Mais là, c'est un danger lorsque l'on se rappelle la manière dont a été sanctionnée la Socobanque devenue la Banque du peuple rebaptisée la Banque Congolaise du Commerce Extérieur, aujourd'hui liquidée, pour avoir été incapable de payer la sanction lui infligée par la Banque Centrale du Congo à l'époque. De même l'ancienne banque de Dokolo lui avait été aussi ravie et remise à l'Etat pour ne pas avoir été en mesure de payer la sanction lui imposée.

Le Député Claudel Lubaya devrait le savoir. On ne peut pas supplier la BCC d'aller procéder au contrôle pour un exercice quotidien de la Banque qui dispose d'une direction spécialisée quant à ce.

Nicole Kakese

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