13 Apr
Affaire Vital Kamerhe : Me Timothée MBUYA de Justicias asbl, propose à Vital Kamerhe de démissionner de sa fonction du dircab.

Depuis la détention provisoire à la prison centrale de Makala à Kinshasa, de Vital Kamerhe, directeur du cabinet du chef de l'État, les multiples réactions médiatiques fusent de partout, les unes pour atiser le feu, et les autres pour éclairer la lanterne de la population qui fait preuve de l'ignorance du droit congolais et s'obstine à ne faire en longueur de journée que des analyses et critiques subjectives, partisanes et tendancieuses sans aucun soubassement logique.


Voilà pourquoi votre média a rencontré maître Timothée MBUYA, coordonnateur de l'organisation non gouvernementale de droits de l'homme basée à Lubumbashi, dénommée Justicias asbl, pour qu'en sa qualité de juriste, dissipe tout malentendu autour du feuilleton judiciaire Vital Kamerhe.


Dans une interview nous accordée, maître MBUYA s'exprime sur le dossier en disant qu'il faut d'abord reconnaître que tous dans ce pays, nous avons réclamé qu'il y ait une justice libre, indépendante et qu'il n'y ait personne qui soit au dessus de la justice; et cela a toujours été le leitmotiv de justicias asbl qui est une organisation non gouvernementale de droits de l'homme que je coordonne, et nous nous sommes toujours battus pour l'obtenir.


Il arrive que pour la première fois dans ce pays qu'un directeur du cabinet du chef de l'État en fonction, soit interpellé par la justice pour fournir des renseignements sur la coordination du programme d'urgence de cent premiers jours du chef de l'État que lui-même a coordonné.


À lui de poursuivre que le magistrat instructeur de son dossier, qui est plus ou moins compétent, qui est plus ou moins indépendant, et plus ou moins libre, estime que les renseignements obtenus auprès de monsieur Vital Kamerhe, peuvent lui permettre de le transformer en prévenu.


Jusqu'à présent, Vital Kamerhe n'est pas encore condamné à une quelconque peine.


Il n'y a pas une quelconque violation de droits reconnus à monsieur Vital Kamerhe en le mettant sous mandat d'arrêt provisoire, a-t-il renchérit.


À la question de savoir si Vital Kamerhe pouvait continuer à exercer sa fonction de dircab ou non, le coordonnateur de Justicias asbl y a répondu en l'analysant sous deux aspects:


Le premier aspect, c'est l'aspect juridique. Selon lui,   sur le plan de droit, Vital Kamerhe continue à être le dircab du chef de l'État, parce qu'il n'y a pas une quelconque condamnation qui a été prononcée contre sa personne et il continue à être innocent jusqu'à maintenant, parce que son innocence ne pourrait être renversée que par une décision de justice qui deviendra inattaquable.


Mais sur le deuxième aspect, c'est le plan purement éthique. Dans l'éthique politique, même dans l'éthique social, maître Timothée MBUYA soutient que lorsqu'il y a une clameur public qui vous suit, selon laquelle vous êtes soupçonné d'avoir détourné les fonds de l'État, il est de bonne conscience que Vital Kamerhe dépose lui-même sa démission, parce qu'en principe il ne peut pas continuer à travailler dans un climat de suspicions, ou dans un climat où il n'y a plus de confiance.


Parce qu'on peut tout dire, la justice est indépendante, que le président de la république ne peut pas interférer dans le fonctionnement de la justice, mais, on peut dire, entre Vital Kamerhe et son chef la confiance n'est pas parfaite.


Donc logiquement et sur le plan d'éthique politique et social, Vital Kamerhe devrait de lui-même déposer sa démission afin de donner la chance à la justice qui est déjà saisie, de bien mener ses investigations et de le blanchir s'il faut le blanchir, ou le condamner s'il est coupable, conclut-il.


Pour rappel, le directeur du cabinet du chef de l'État, qui est en même temps coordonnateur principal du programme d'urgence de cent premiers jours du chef de l'État, a été invité au parquet de matete par le magistrat pour fournir les renseignements détaillés sur sa coordination du programme d'urgence de cent premiers jours du chef de l'État, et après plus de cinq heures d'audition, Vital Kamerhe était placé sous mandat d'arrêt provisoire et directement transféré à la prison centrale de Makala.


Gédéon ELONGA.

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