Deux voix ont retenti plus que celles de tous les journalistes en RDC durant ce processus électoral. Deux voix de ceux que l’on peut considérer comme le duo le plus puissant de la presse congolaise. Il s’agit de Christian Lusakweno et de Thierry Kabundi qui ont réellement conduit les candidats aux différents scrutins à vendre leurs personnes ainsi que leurs idéaux à travers leurs émissions. ‘’En campagne’’, a été l’émission la plus suivie durant cette période de campagne où ce duo recevait les candidats à la présidentielle, comme aux législatives nationales et provinciales pour les passer au crible avec des questions sans complaisance. En effet, ces deux étoiles qui se sont imposées dans la constellation médiatique congolaise.
A cette émission, il faut ajouter Top Presse, qui a vu défiler devant la crème de la presse kinoise différents candidats à la présidentielle. Israël Mutala, Rachel Kitsita et Elisée Odia se sont ajoutés à ce duo dans un débat où certains candidats lâchaient facilement pour se fondre en colère comme si l’on devait leur laisser la place pour faire uniquement leur communication sans interruption.
Certes, ces candidats venaient pour leur com. Mais, en professionnels, Top Congo FM et ses associés se sont soumis aux exigences déontologiques pour tirer les vers du nez de leurs invités. Seul le professionnalisme l’a emporté. Surtout lorsque ces candidats ont été soumis à répondre aux questions qui fâchent. Certains doivent avoir regretté d’y être passé.
Un professeur d’Université s’est fait ridiculiser par son ancien étudiant ; un pasteur a fait de fausses déclarations dénuées de toute intelligence au point de mettre fin à sa carrière pastorale s’il ne passait Président du 23 décembre 2018. Il a reçu un message sérieux de la part du Seigneur de passer au 23 décembre 2018, Président de la République alors que cette date là était prévue, non pour l’investiture du nouveau Président, mais plutôt de l’élection qui devait passer par d’autres étapes dont les résultats provisoires ont été proclamés par la CENI avant les définitifs par la Cour Constitutionnelle, après bien entendu l’examen et la délibération des contentieux.
Cette perte des pédales est due à la dextérité du professionnalisme de nos confrères dont la radio a été la seule à réserver au monde entier la soirée électorale avec la réaction de différents candidats dont le vainqueur, Monsieur Félix Antoine Tshisekedi.
La station de radio Top Congo a totalisé le 14 juillet 2018 dernier, 15 ans d’existence. Son propriétaire, devenu journaliste et animateur-vedette de ce média est un inconnu pour ses nombreux auditeurs et téléspectateurs. Dans une chronique présentée par un confrère, un pan de voile est levé sur ce natif de Lille (France), venu au monde il y a 51 ans qui s’appelle Christian Lusakweno.
Lusakweno semble né avec la radio dans ses veines. Il y a 15 ans, il confiait à ce confrère qu’il faisait la radio rien que pour son plaisir à ses débuts. Il démarre en 1991 par animer une émission de divertissement à la radio Antipode à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve. Encore étudiant à cette époque. A la suite de la montée en audience de cette radio, il lance deux ans après un programme 100% africain à la radio Panik. Et grâce à ce programme, la radio prend de l’ampleur et l’animateur monte au créneau, raconte la même source.
Plus tard, il descendra à Kinshasa en 1995 pour étendre et relayer la radio Panik et prend langue avec la RTNC et Raga sans succès. Découragé, il laisse tomber le projet. Et en 1997, il devient correspondant de la radio Africa No 1. Il est par ses propres moyens de tous les voyages et événements à travers le monde. Mais c’est lors de la couverture du processus de paix de Sun City et ses reportages aux Nations Unies qu’il fait asseoir son nom et se trouve du coup adopté par les auditeurs congolais de partout.
Et en 2000, l’idée d’avoir en propre sa radio l’effleure et il entame les démarches y afférentes. Et c’est au mois de mai 2003 qu’il obtient la fréquence 88.4 FM pour sa radio Top Congo. Voilà son vœu exaucé. Il décide de faire la radio autrement, tout en restant au service de nation.
Bravo à ce brave !
JCN