Salubrité incommensurable dans la capitale Y-a-t-il espoir pour Kinshasa ?
Salubrité incommensurable dans la capitale Y-a-t-il espoir pour Kinshasa ?
29 Mar
insalubrité incommensurable dans la capitale
Y-a-t-il espoir pour Kinshasa ?
Kinshasa s’apprête à élire son deuxième gouverneur à travers les grands électeurs, après 12 ans. Seront-ils capables de donner aux 15 millions d’habitants un gouverneur qui va effacer les spectres Kimbuta ? Ce dernier, synonyme de la médiocrité et de la mégestion politico-administrative de la Capitale de la République Démocratique du Congo. Une ville transformée en décharge des immondices, dont ses routes sont asphaltées par les sachets et bouteilles en plastiques. Son image de gouverneur danseur offusque les kinoises et kinois qui ont les yeux braqués aux élus provinciaux de doter leur ville province Kinshasa, un gouverneur au profil capable de traduire les fléaux Kimbuta en un environnement sain.
Hier une ville qui attirait les visiteurs « Kinshasa la belle », aujourd’hui, la capitale de la République Démocratique du Congo ressemble à un village fantôme. Elle est devenue la décharge de tous les déchets ; une ville aux montagnes d’immondices nauséabonde ; une ville dont les routes et autres artères principaux sont asphaltés par les sachets et autres bouteilles en plastiques. En plus de ce phénomène de sachétisation de la ville, les marchés de fortunes et autres restaurants pullulent comme champignons aux travers les avenues ce, au grand silence des autorités urbaines que provinciales de la capitale.
Il faut dire, que Kinshasa a toujours raté sa coche d’être doté d’un dirigeant et/ou gouverneur en même de transformer la capitale en une véritable capitale qui reflète le miroir de la grandeur de la République Démocratique du Congo, un pays aux potentialités en faunes, flores, sol et sous-sol, hydraulique.
Le dernier de gouverneur au régime de Joseph Kabila est un malheur pour les kinois. Son bilan ne peut même être évoqué. Il est trop négatif au regard des images ci-haut illustrées.
D’ailleurs, les sages disent « Après la pluie, c’est le beau temps ». Est-ce à Kinshasa, il fait beau vivre ou fait-il mieux de sortir de sa maison pour inhumer l’air frais après la pluie? Sans être contredit, j’estime que personne ne peut s’hasarder ou s’entêter de sortir après la pluie. Des inondations par-ci par-là ; des montagnes d’immondices partout ; les bruits diurnes et nocturnes au rendez-vous ; le banditisme urbain d’autre part ; l’absence des routes et autres voies de communication inexistantes ; le phénomène délestage de la Société Nationale d’Electricité s’ajoute au malheur de kinois ; l’insuffisance de la desserte en eau potable s’accroit dans les ménages de kinois ; l’indifférence dans les conflits entre bailleur, locataire et commissionnaire crée de sans-abris; et enfin les tracasseries policières qui créent les stress de paisibles chômeurs à la recherche du pain au quotidien provoquent l’indifférence entre policiers et civils. Ceci justifie cela, sont les maux qui constituent la somme de la mégestion et méfaits vécus par les 15 millions d’habitants de la ville province Kinshasa, à travers son gouverneur élu sénateur dans le kwango natal. Kinshasa a le malheur d’avoir un gouverneur amoureux de la danse en public ; généreux à remettre devant caméras les frais d’inhumation de nos artistes proches de sa province natale « Je ne suis pas tribaliste ».
Curieusement, à l’annonce de l’invitation de leur gouverneur sur une chaine de Radio, les kinoises et kinois ne cessent de s’interroger sur les propos de leur Gouverneur qui veut défendre son bilan annoncé positif pendant ses 12 ans à la tête de Kinshasa. Tous à l’unanimité voudraient savoir les noms de trois cents écoles construites par le Gouverneur ; les routes réhabilitées et construites dans sa juridiction.
De la responsabilité de l’autorité provinciale
Kinshasa a ceci de particularité : Elle est la capitale de la République. En plus des autorités provinciales qui gouvernent (Gouverneur et vice-gouverneur), elle est le siège de toutes les institutions de la République où, ambassades et chancelleries sont représentées. Cependant, sa physionomie inquiète plus d’un. Au nombre des kinoises et kinois, leur ville est le reflet parfait de leur gouverneur pendant sa gestion. Qu’a-t-il fait ? nous interrogeons-nous de sa gestion.
Au nombre des routes en délabrement très avancées, il y a lieu d’épingler les avenues Lwambo Makiadi Franco, ex Empereur Bokassa ; Kabambare ; Itaga ; Croix rouge ; Kabinda ; Shaba ; Pharmacie, Victoire, Kimwenza, Université ; Kianza, Saio, Force, Tabu Ley, Kabasele Tshamala, ex Flambeau ; Plateau, Rwakadingi, Kasai, Commerce, du Marché, Bas-Congo etc. pour ne citer que celles-ci, sont des grands artères susceptibles de désengorger et désenclaver la ville en vue de créer la mobilité et fluidité des usagers au regard des embouteillages qui deviennent fréquents, non pas à cause de la croissance à l’importation de véhicules taxis, mais à cause de l’absence des routes, 12 ans après à l’hôtel de Ville. Partout, les nids de poules s’invitent sur chaque artère ; les égouts bouchés d’une part et d’autre ainsi de suite. Que va-t-il dire aux Kinoises et kinois ?
Pour quel type d’autorité provinciale ?
La ville province de Kinshasa s’apprête à élire son deuxième gouverneur par voie électorale au second degré. Donc, les grands électeurs provinciaux ont la lourde responsabilité d’élire le patron de la ville de Kinshasa capable de remédier aux fléaux ci-haut mentionnés. Donc, un gouverneur manager, pragmatique et soucieux de l’environnement sain de ces concitoyens. Capable de transformer la ville sale en ville propre ; capable d’ouvrir les artères de sa juridiction en vue d’éviter aux paisibles citoyens les embouteillages ; capable de mettre fin aux phénomènes terrasses avec bruits diurnes et nocturnes ; capable de mettre fin au calvaire des locataires face aux bailleurs ; capable de créer l’environnement propice à ses concitoyens de vivre réellement dans une ville où il fait beau vivre. Donc, transformer les fléaux Kimbuta en potentialités kinoises (Ndlr Kinshasa la ville ; Kinshasa poto moyindo).
Délocalisation
Kinshasa fut construit à l’époque, suivant le plan de la colonisation séparatiste. D’un côté les indigènes et de l’autre côté les blancs évolués. Ces derniers craignant les indigènes, ont érigé de camps militaires et marchés pour éviter les contacts. Ceci explique, la présence du camp Lufungula qui sépare les indigènes aux blancs entre Lingwala ex Saint Jean et Gombe, ex Kalina ; le camp Kokolo qui sépare les indigènes de Bandalungwa ; Kasavubu ex Dendale aux blancs de Kalina, enfin la prison Ndola et le camp Ndolo qui séparent les indigènes de Barumbu, Limete aux blancs de Kalina.
Ces symboles coloniaux ne constituent pas l’expansion et le développement de la capitale. Tous doivent être délocalisés en vue de créer à leurs places de villes modernes.
Le cas du marché central, principale source de l’insalubrité de la ville de Kinshasa mérite sa délocalisation, en plus de l’aérodrome de Ndolo. Ces deux lieux sont impraticables et inappropriés si l’on s’en tient à l’expansion de la ville dont la croissance démographique est perceptible.
A notre humble avis, il y a lieu de délocaliser le marché central source d’insécurité ; de promiscuité commerciale qui barricade certains artères par les vendeurs et aussi principale source de l’insalubrité qui bouchent les égouts avec comme conséquence, le délabrement vertigineux de l’asphalte et autres artères principaux. Ceci dit, à la place de l’aérodrome de Ndolo, que l’autorité provinciale en concert avec le gouvernement central érige un grand marché central moderne où, n’importe qui ne peut s’inviter comme vendeur en dehors de normes établies. A la place du marché central actuel, y construire un grand centre commercial avec parc d’attraction susceptible de générer des recettes au trésor public et/ou à l’instar de l’Hypnose construite à Lubumbashi, dans le Haut Katanga.
Par ailleurs, l’aérodrome de Ndole doit être délocalisé vers la partie Est de la capitale et le site pourrait être choisi entre Nsele et Kinkole et/ou Nsele-Maluku. Car, si le cimetière de Entre Terre et Ciel a trouvé le site, quoi de plus normal que la construction d’un aérodrome soi privilégié.
Qui ignore la catastrophe humaine à la place Type Ka lors qu’une Antonov russe rasa les vendeuses, vendeurs et autres acheteurs en ce lieu causant des milliers de centaines des morts ? Plus la ville est en expansion démographie, plus il y a lieu de moderniser par la délocalisation des symboles coloniaux, à l’époque Kinshasa n’avait que 300.000 habitants.
Le nouveau chef du gouvernement provincial de Kinshasa doit s’imprégner de cette réalité du développement de sa juridiction.
En somme, il importe que chacun de nous s’approprie cette dynamique de la transformation dans tous les aspects de la capitale. Donc, un sursaut d’orgueil patriotique doit animer tout congolais qui, de prendre la bèche, le râteau, le balai, se lancer dans nos artères vider toutes ces immondices en vue de rendre Kinshasa propre et bon à vivre. Pour ce faire, il faut une impulsion de nos autorités qui doivent faire montre d’exemple.
En outre, il importe que le service d’hygiène soit restauré cette fois ci, avec un statut particulier de faire de ce service public de l’Etat, générateur de recettes, dans cette ville des inconscients.