28 May
Hôpital de Kintambo :  La crème des crèmes des ordures hospitalières de Kinshasa.

Située dans la commune de Kintambo, cette institution sanitaire datant d'après la deuxième guerre mondiale, en 1958, est devenue un domaine euthanasique au sein duquel les patients sont conduits gentillement au séjour des morts sans le consentement des concernés, notamment les patients eux-mêmes et leur famille.

Jadis un bijoux de déesse grecque de la fertilité et de la vie, aujourd'hui, l'hôpital de Kintambo est dans le tabloïd des lieux les plus mortifères de Kinshasa. Personnels soignants démotivés et dépourvus de tout sens du service, perdant ainsi le flegme qui autrefois faisait l'apanage d'un corps médical compétent. Devenus leur propre fantôme à la recherche d'absolution, ils y sont, ces personnels soignants, parce qu'il faut y être, oubliant au passage le motif de leur existence - ce motif de prendre attentivement soin des personnes ayant besoin d'une assistance médicale. Incapables de gérer les petites caprices naturelles des patients du 3ème âge, ces derniers sont souvent laissés à leur sort jusqu'à casser la pipe du fait de ces vides d'accompagnement et d'empathie. Ces patients du 3ème âge comme tout patient ordinaire n'ont pas besoin de se faire offrir les plus belles orchidées du monde. Par contre, ils ont juste besoin d'un peu de compassion, d'amour et de quelques mots de réconfort qui peuvent faire figure d'une raison de plus de rester en vie, du moins, encore un peu.

Ainsi, des milliers de vies humaines périssent inutilement chaque jour qui naît non seulement en raison d'une inaccessibilité des soins adéquats, faute de moyen pécuniaire, mais aussi d'une négligence incroyable d'un corps médical perdu en lui-même du fait de la mauvaise prise en charge par l'État.

Rappelons que 8 cas sur 10 qui accèdent aux urgences de cet établissement, tant sanguinaire que sanitaire, y laissent des plumes, c'est à dire, ils y laissent leur vie. Vie qui aurait pu être sauvée n'eût été la promiscuité du lieu, la vétusté des matériels déjà insuffisants et la négligence mortelle du corps soignant.

Il est inconcevable de comprendre que dans un tel établissement qu'il n'y ait qu'un seul respirateur, datant du temps de la guerre froide, pour 100 potentiels cas urgents par jour ayant besoin de cette machine vitale.

Dans cet hosto de la mort, autant dire mouroir, la vie tient tout aussi d'une main providentielle que d'un médecin personnel personnalisé à sa guise. Et cela a un prix non dérisoire.

Génération Consciente invite donc, les décideurs de cette République tantôt démocratique, tantôt autocratique mais beaucoup plus pacifique du Congo de pouvoir revisiter leur engagement sur l'aspect sanitaire de ce pays. Au pire, de faire table-rase car tant est à faire et temps n'est pas à perdre, s'il faut espérer à un lendemain meilleur.


Génération Consciente

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