Steve Mbikayi est parti, vive Steve Mbikayi. Son ombre continue à planer dans la gestion du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire où seules ses décisions sont exécutées en violation des directives et orientations données par les nouvelles autorités en vue de maîtriser la situation. Parmi ces décisions, c’est notamment le mouvement du personnel, les affectations, l’engagement des dépenses publiques pour des raisons autres que celles liées au fonctionnement et à la paie du personnel. Ces orientations ont été renforcées par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Bruno Tshibala, lorsqu’il a interdit aux Ministres intérimaires de prendre des actes de dispositions allant dans le sens de nommer ou permuter le personnel de l’Etat.
Connu pour sa course effrénée à l’enrichissement facile, Steve Mbikayi, a trouvé mieux de se mouiller les mains avec de l’huile, quel que soit le procédé. En quittant le Ministère de l’ESU, Mbikayi a laissé trop de cadavres pourris dans les tiroirs que le Secrétariat Général ne veut pas enterrer et qui empoisonnent le climat de travail au sein de ce méga-ministère. Ce sont ses membres du Cabinet qui continuent à conserver ces cadavres. La quasi-totalité est même signalée en missions de service pour se faire caresser dans le sens des poils par les Chefs d’établissement du secteur de l’ESU.
C’est le lieu de dénoncer certains actes par lui pris, comme cet arrêté signé en date du 22 janvier 2019, soit 12 jours après la proclamation des résultats à la présidentielle. Steve Mbikayi a signé l’Arrêté n°014/MINESU/CAB.MINI/SLMM/JPK/LMM/2019 antidaté portant nomination du professeur BANZA NSOMWE A - NFUNKWA Eustache, actuellement Secrétaire Général Académique à l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa, au poste de Secrétaire Général Académique à l’Université de Kinshasa en remplacement du Professeur MUSAO Célestin, élu Député National et Rapporteur de l’Assemblée Nationale mais dont le mandat n’avait pas encore été validé en cette date-là. Ledit Arrêté a été réceptionné pour notification au Secrétaire Général de L’Enseignement Supérieur et Universitaire le 28 Janvier 2019. Un retard qui témoigne qu’il s’est agi d’une maffia. Mais suite au Communiqué Officiel de la Présidence du 25 janvier 2019, interdisant notamment le recrutement et tout mouvement du Personnel, le Secrétariat Général s’est abstenu de notifier cet Arrêté, malgré toutes les pressions et menaces reçues de la part du Ministre Mbikayi, des tiers membres de son Cabinet ainsi que du bénéficiaire de cet arrêté trafiqué. En accusant réception dudit Arrêté, le Secrétariat Général à l’ESU a proposé au Ministre Mbikayi qui attendait aussi la validation de son mandat à l’Assemblée Nationale, par sa lettre n°MINESUS/SG/160/01/0122/2019 du 30/01/2019 de solliciter l’autorisation préalable du Président de la République tenant compte du Communiqué officiel signé par son Directeur de Cabinet, Monsieur Vital Kamerhe. Mbikayi s’y est opposé estimant qu’il n’a d’instruction à récevoir du Président Félix-Antoine Tshisekedi. Entre temps, le prof MUSAO Célestin a opté pour son mandat au Parlement où il vient d’ialleurs d’être élu au Bureau de l’Assemblée Nationale. Sans attendre l’autorisation expresse permettant à Mme le Secrétaire Général de notifier, le Ministre Mbikayi et sa cohorte ont continué à faire subir de fortes menaces sur cette pauvre femme qui a passé le long de sa carrière dans la fonction publique.
Quid de l’ISTA/Lubumbashi ?
Suite aux troubles causés au Campus de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées de Lubumbashi et sur la voie publique, Steve Mbikayi a, en toute précipitation, pris un Arrêté N°035/MINESU/CAB.MIN/SMM/JPK/SKB/2019 du 07/02/ 2019 portant suspension du Directeur Général de cet Institut. Suivant la requête introduite par le suspendu, Mbikayi va pour des raisons pécuniaires, initier une mission d’enquête. La mission est conduite par ses hommes de mains. Son Secrétaire Particulier et son Conseiller juridique élu aussi National. Ayant opté pour son mandat électif, Steve Mbikayi est parti sans partir. Il a laissé certains dossiers en cours de traitement à son l’intérimaire, Marcel Ilunga Leu. Celui-ci se comporte malheureusement, non comme Ministre full, mais comme un agent d’exécution de l’homme qui fait le shopping dans une mission officielle à Paris humiliant et faisant dénigrer son chargé de missions qui devrait tenir entre temps son ancienne veste. C’est Mbikayi qui charge Ilunga Leu d’enterrer les cadavres laissés dans son titoir qui l’ont déjà engraissé notamment la notification de l’Arrêté nommant le Secrétaire Général Académique de l’UNIKIN et la réhabilitation du Directeur Général de l’ISTA/L’SHI.
En rapport avec la nomination du Secrétaire Général Académique à l’UNIKIN, le Ministre Intérimaire sollicite en date du 27 mars 2019 une autorisation expresse auprès du Directeur de Cabinet du Président de la République pour la notification de l’Arrêté par le Secrétaire Général. Le 12 mars 2019, le Ministre intérimaire se trouvant à Lubumbashi pour les Sénatoriales, il signe, loin de son bureau et sans autorisation expresse, l’Arrêté n°080/MINESU/CAB.MIN/MIL/KGN/LMM/2019 portant levée de la suspension du Directeur Général de l’ISTA de Lubumbashi. Cette précipitation dans la signature d’un tel arrêté à Lubumbashi où l’on connait qu’il est en campagne électorale aux sénatoriales, peut justifier la précipitation et la violation des orientations de la Haute Hiérarchie en ce qui concerne pareille attitude.
Ledit Arrêté est vite déposé au Secrétaire Général le 13 mars, pour notification, alors que le Communiqué du Président de la République est encore en vigueur. Ceci pouvant expliquer cela, surtout lorsque l’on sait combien les sénatoriales ont été couvertes de soupçons de la corruption. Le Ministre peut s’être fait engraisser dans le sens des poils pour entrainer les élus provinciaux dans sa vision qui a été sanctionnée malheureusement négativement. En date du 22/03/2019, le Premier Ministre emboîte les pas au Président de la République pour instruire tous les Intérimaires de ne pas prendre des actes de dispositions.
Ce qui conduit Marcel Ilunga Leu à se tourner vers le Premier Ministre pour solliciter en date du 07 mars 2019 une Autorisation pour la notification de cet Arrêté de réhabilitation. Y faisant suite, le Premier Ministre demande au Ministre Intérimaire par l’accusé de réception N°CAB/PM/CJDHC/PPM/2019/0418 du 28 mars 2019 d’instruire son Secrétaire Général de notifier l’Arrêté Ministériel portant réhabilitation du Directeur Général de l’ISTA/L’SHI et transmet le même jour au Secrétariat Général par la lettre N°0186/MINESU/CAB.MIN/MIL/PMK/JMB/2019 du Ministre a.i.
La triche
Mais là où le bât blesse, c’est lorsque la référence de l’Arrêté n°080/MINESU/CAB.MIN/SMM/JPK/LMM/2019 du 12 mars 2019 réhabilitant le Directeur Général de ISTA/L’SHI indiquée dans la lettre du Premier Ministre porte une entorse. Les indices sont ceux du Ministre sortant (SMM : Steve MBIKAYI MABULUKI ; JPK : Jean Pierre KAYEMBE , ancien Conseiller Juridique du Ministre élu Député National).
Ce qui est différent des indices de l’arrêté signé par le Ministre a.i qui sont : n°080/MINESU/CAB.MIN/MIL/KGN/LMM/2019 du 12/03/2019 portant levée de suspension du Directeur Général de l’ISTA/Lshi
Une triche qui ne pouvait être supportée par cette routinière de l’Administration publique qui a demandé correction auprès de sa tutelle à travers sa lettre d’accusé réception du 30/03/2019, tout en ayant à l’esprit et la lettre du Communiqué du Président de la République du 25 janvier 2019.
Le Ministre Marcel Ilunga Leu s’est mis sur ses chevaux. Il l’exprime à travers sa lettre N°0199/MINESU/ CAB.MIN/MIL/JMB/2019 du 03/04/2019. Ce qui ne bouscule pas cette routinière de l’Administration publique. Elle évite toute polémique avec son Autorité de Tutelle. Son principal souci restant celui de se soumettre aux directives et orientations de la Haute Hiérarchie. Raison pour laquelle, Mme le Secrétaire Général a sollicité l’assistance de la Haute Hiérarchie dans sa lettre du N°MINESU/SG/160/01/0598 du 05/04/2019 pour un dénouement heureux de ces deux cas qui ont largement porté atteinte à la collaboration qui devrait animer sa tutelle et elle. Il sied de signaler que la lettre adressée au DIRCAB du Président de la République pour le premier Arrêté n’ayant pas eu de suite, le Ministre Intérimaire s’est de nouveau adressé au Premier Ministre en date du 27/03/2019 qui a réagi le 28/03/2019 positivement en lui demandant également d’instruire Mme le SG à l’ESU de notifier la nomination du Secrétaire Général Académique à l’UNIKIN.
Refusant de tomber dans les hérésies, Mme Wivine Yenga a refusé de tomber dans le piège de son Ministre de tutelle, préférant se soumettre à l’esprit et à la lettre du Président de la République du 25 janvier 2019.
Le Ministre Ilunga va passer outre ces mesures pour suspendre Mme le Secrétaire Général. Mme le Secrétaire Généra va saisir le Président de la République. Celui-ci a demandé sa réhabilitation. Ilunga fera tout au niveau du Cabinet du Président de la République pour que cette lettre ne sorte. Tous les autres ampliateurs l’ont reçue, sauf lui. Renseignements pris, l’argent a cir pour garder au frais cette lettre. Entre temps, le bureau de Mme le Secrétaire Général est saccagé par l’intérimaire qui a procédé à sa casse pour signer, notifier des Arrêtes et autres documents qui étaient en instance de notification suite au Communiqué Officiel du 25/01/2019.
En outre, Mme le SG a reçu ce vendredi 03/05/2019 la copie de la lettre N° 0281/2019 du 02/05/2019 du Ministre a.i de l’ESU adressée au Ministre d’Etat, Ministre de la Fonction Publique l’informant de la désignation de Monsieur KAMINA comme Secrétaire Général ai a l’ESU. Les instructions du Président de la République, Chef de l’Etat pour sa réhabilitation sont donc loin d’être respectées et exécutées par le Ministre a.i. Les portes sont cassées et les serrures changées; le bureau du Secrétaire Général et son antichambre mis en sac; un carton contenant des diplômes en existence de contreseing du Ministre se trouvant dans le bureau du SG sont introuvables; nombreux arrêtés Ministériels signés portant nomination des comités de gestion ainsi que de transfert en l’instance de notification après la levée des mesures par le Président de la République, Chef de l’État sont introuvable également de l’argent qui se trouvait dans ses tiroirs a disparu; nombreux ouvrages de sa mini-bibliothèque, des documents de travail, des dossiers en instance de traitement, des flashs disques contenant des documents importants et ses rapports de travail, des objets personnels, les documents relatifs aux manques à gagner des Établissements sont portés disparus; des carnets de reçus, des documents justificatifs des fonds sont introuvables; un chéquier FBN Bank et TMB.
L’unique chose qui reste est la réparation de tout le déshonneur causé en la personne du SG à l’ESU pour avoir respecté les instructions du Président de la République, Chef de l’État du 25/01/2019 et la remettre dans ses droits; rembourser de tout l’argent pris par les putschistes ainsi que les documents subtilisés.