La cohésion et l’entente qui ont régné au sein du Bureau de l’Assemblée Nationale depuis son installation le 24 avril 2019, sont au bord de se briser. Pour cause, la volonté de certains caciques qui veulent se venger de Joseph Kabila. Raison, le fait par celui-ci d’avoir refusé de braver la population et avoir le troisième mandat ou imposer son dauphin Emmanuel Ramazai Shadary. Voilà pourquoi ils avaient tenté de provoquer le grand parti du combat, l’UDPS à travers leurs sorties médiatiques incohérentes. A toutes ces attaques, ils n’avaient rencontré que le silence du parti, parce que ses animateurs tenaient à la stabilité et à la conservation de la paix acquise à la suite de l’alternance pacifique réalisée grâce à la sagesse des deux hommes, Félix-Antoine Tshisekedi et Joseph Kabila Kabange. Si Félix-Antoine Tshisekedi trouve des voix discordantes ou de l’Opposition, c’est son allié, le FCC plutôt que Martin Fayulu et son Lamuka déplumé et sans discours.
Trop ç’en était. Le Secrétaire Général d’abord, Monsieur Augustin Kabuya finit par remettre Emmanuel Ramazany Shadary sur les rails ; puis, le Président National, Jean-Marc Kabund qui, au jour de la célébration de la journée de la base, a tenu à rassurer les militants et militantes de son parti de l’engagement du Président Félix-Antoine Tshisekedi de sortir le pays de la misère, en dépit des obstacles que ne cesse de lui tendre ceux qui devraient apprendre d’ores et déjà comment nager pour traverser le fleuve, au cas où ils persistaient dans leur mal. En haranguant la foule, Jean-Marc Kabund n’a pas manqué de démontrer que tous avaient besoin du Président Félix-Antoine Tshisekedi pour leur sécurité, étant donné que dans des pays où il s’est déroulé l’alternance, l’ancien Chef de l’Etat était en exil, a contrario de Joseph Kabila, qui respire la paix dans son pays aux côtés du Président en exercice.
Ces propos ont fini par soulever les cheveux sur la tête des caciques du FCC qui ont craqué et perdu tout leur latin. De Un, ils ont réagi épidermiquement traitant les propos de Jean-Marc Kabund d’immatures. Remis dans leurs bottes par leur autorité morale, ils vont se recroqueviller sur une déclaration des Députés du FCC demandant à Jean-Marc Kabund de demander pardon. Ce qu’il ne fit pas estimant qu’il tire sa notoriété non d’un poste politique, mais plutôt du Patriarche Etienne Tshisekedi Wa Mulumba et de la base.
Ce qui conduit les caciques du FCC à provoquer une retraite à Kisantu dans le Kongo Central pour réfléchir comment fragiliser le Président de la République. Ils ont été stoppés dans leur élan par la visite éclair de Joseph Kabila qui leur a demandé de soutenir la coalition.
Ne s’avouant pas vaincus, les laboratoires du FCC ont mis en branle une autre stratégie. Fragiliser Kabund et par ricochet, frustrer Félix Tshisekedi.
Voilà pourquoi, ils sont passés à la vitesse supérieure pour arracher les attributions du 1er Vice-Président de l’Assemblée Nationale et les réattribuer au Deuxième Vice-président. C’est ce qui justifie la violation du Règlement intérieur dans ses articles 35 et 36. En homme d’Etat, le Premier Vice-président s’est référé au même Règlement intérieur pour introduire un recours de manière à annuler un ordre de mission de nature à créer un précédent fâcheux.
Ce recours est adressé à l’honorable Président. Pour besoin d’information, il a réservé copie à ses collègues membres du Bureau.
En lieu et place de la réponse du destinataire de la lettre, c’est son Deuxième Vice-président qui réagit.
En des termes peu courtois lorsqu’on s’adresse au préséant, En ignorance totale des dispositions des articles 35 et 36 qui fixent ses attributions et celles de Son Vice-président de l’Assemblée Nationale, Balamage commence par administrer une leçon à Jean-MarcKabunda lorsqu’il lui rappelle la mission d’un député National, comme si celui qui avait conçu le Règlement Intérieur de cette Chambre était moins intelligent.
Si le législateur a prévu que la diplomatie soit du ressort des compétences du 1er Vice-président, c’est exactement pour éviter tout télescopage possible et l’abus du pouvoir dans le chef des uns et des autres et surtout du Président de l’Assemblée Nationale.
C’est ici que les langues se délient pour constater que l’Assemblée Nationale est engagée dans la dynamique de violer et faire violer les textes légaux qui régissent la République. Puisque jusqu’à ce jour, rien ne justifie que les Cabinets des membres du Bureaux ne soient pourvus des membres dûment nommés par décision selon que le prescrit le Règlement Intérieur de cette Chambre.
De même, les Assistants parlementaires sont délaissés pendant que le Bureau s’offre le plaisir de fêter avec les enfants du personnel politique non déterminé en remettant à chaque famille une somme de 500$. Et pourtant, le Sénat dont le Bureau a été installé très tard, les Assistants parlementaires sont non seulement bien traités, mais ils disposent de leur nomination par décision de la Chambre et touchent régulièrement leur rémunération, pendant qu’à la Chambre basse, ils doivent faire pression jusqu’à être payé au plus tard le 45ème jour du mois. Une insensibilité que même le diable convoite. Dossier à suivre.
Nicole Kakese