25 Feb
Sanctions des USA :  Honteuse corruption et enrichissement personnel de Minaku et la famille Basengezi !

Sanctions des USA :

Honteuse corruption et enrichissement personnel de Minaku et la famille Basengezi !


Cinq personnalités de la RDC sont sanctionnées et inscrites sur une liste noire des USA. Washington les accuse d’être impliquées de façon significative dans des affaires de corruption liées aux élections.

Au premier rang de ces personnalités sanctionnées figure Corneille Nangaa, Président de la Commission Electorale Congolaise (Céni), ainsi que son Vice-président, Norbert Basengezi et l’un de ses conseillers, Marcelin Basengezi, aussi fils au Vice-président de la CENI. Sanctionné également par Washington, Aubin Minaku, le Président de l’Assemblée nationale de RDC et enfin Benoît Lwamba Bindu, le Président de la Cour constitutionnelle.

Tous ainsi que leurs familles sont désormais interdits d’entrée sur le territoire des Etats-Unis.

Les raisons

Nul n’ignore ce qui s’est déroulé le 25 novembre 2017, lorsque la Majorité Présidentielle, au bout de stratégies avec une Opposition ayant du vent en poupe, a tenté de mettre en place un plan de corruption du processus électoral.

C’est la stratégie de l’expert électoral, Corneille Nangaa qui est sur la table de discussion. Le Président de la CENI est venu consulter le Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle, Aubin Minaku ; le Secrétaire Général du PPRD, Henri Mova Sakanyi et quelques cadres triés sur le volet du parti présidentiel. Nangaa avait commencé d’abord par consulter les groupes parlementaires. L’objectif, imposer le seuil de représentativité de 3%, comme exigence pour passer Député National.

Corneille Nangaa poursuit ses consultations.

La veille, Nangaa s’était entretenu avec les groupes parlementaires de la Majorité présidentielle qui avaient boudé cette affaire du seuil. Corneille Nangaa s’était évertué à rassurer les lieutenants de Kabila quant à l’intérêt, pour leur parti, de soutenir ce ‘’seuil de représentativité’’ proposé dans le projet de loi électorale.

Ces échanges ont été enregistrés. Un enregistrement dont notre confrère parisien Jeune Afrique s’était procuré. Le premier à s’exprimer était Henri Mova Sakanyi, le Secrétaire Général du PPRD, qui estimera en son temps d’entrée de jeu qu’il fallait ‘’défendre jusqu’au bout’’ la ligne du parti. Pas question, selon lui, de ‘’s’ incliner parce que l’opposition a le vent en poupe’’, avait suivi notre confrère avant qu’il ne déclare : ‘’C’est pour cela qu’on a aussi une majorité (…)’’. Il sera soutenu par Aubin Minaku, cadre du PPRD et Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle qui craint au départ qu’il y ait risque à soutenir ce ‘’seuil de représentativité’’ dans une Assemblée où, au-delà de l’Opposition, les alliés même du PPRD sont prêts à rejeter l’initiative au moment du vote. ‘’Irons-nous jusqu’au bout en sachant que cela peut se passer de cette manière-là ? Sur le plan politique, est-ce bon ?’’ S’était interrogé Aubin Minaku, présenté à l’époque comme le dauphin putatif de Kabila. Une position qui a été balayée du revers de la main par Henri Mova qui avait insisté : ‘’ Le PPRD n’a d’autre choix que de voter en faveur de ce seuil de représentativité. D’autant que c’est quelque chose qui nous permet d’être beaucoup plus à l’aise. Autrement dit, il ne serait plus question de partager les responsabilités au sein du gouvernement et des entreprises publiques avec des alliés politiques, voire avec des opposants, et d’introduire des gens dans le gâteau, qui n’a pas grossi. En conséquence, plus personne au sein du PPRD n’a les moyens de financer le parti pour les élections’’, avait-il déclaré avant de se faire hurler par ses camarades…

Invité aussi à cette messe noire, le dauphin, candidat malheureux à la dernière présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, alors vice-Premier ministre de l’Intérieur, qui devait défendre ce projet de loi électorale devant le Parlement, n’était pas non plus rassuré. ‘’Tout le monde est contre. Ici aussi, il y a des contradictions au niveau du PPRD : PPRD pur et les autres, qui croient qu’ils seront éliminés. Est-ce que nous aurons 260 voix pour faire passer notre projet avec le seuil ?” avait-il lancé avant de recevoir le non de ses camarades.

Ce seuil de représentativité fut adopté dans la loi. A quel prix ? De l’argent avait circulé pour corrompre les députés nationaux, même ceux qui étaient contre. Il restait maintenant la question relative à la machine à voter. Une machine pour laquelle, Aubin Mikaku se réjouît du fait que Corneille Nangaa ait su ‘’épater’’ et ‘’convaincre’’ beaucoup de partisans sur l’utilité de ‘’la machine à voter’’.

Or, la machine à voter est une stratégie laissée par Monsieur l’Abbé Malu Malu. Elle visait comment faire gagner à Joseph Kabila qui se savait ne pas être porté dans les cœurs des Congolais. moins encore celui qu’il allait présenter en son nom.

C’est le fils à Basengezi, qui a été envoyé par son père en Corée du Sud, alors Vice-président de la CEI, Commission Electorale Indépendante, issue de l’Accord Global et Inclusif, pour apprendre l’Informatique électorale. Il est engagé par la société Nuru Systems, spécialisée dans la fabrication des machines à voter. Norbert Basengezi proposera cette machine à la nouvelle équipe conduite par Nangaa. Il est séduit. La nouvelle est ramenée auprès de la Haute Hiérarchie qui est également séduite. Le fils propose un logiciel par lui conçu, qui permet de ne voter qu’avec la machine. Qui fait donc de la machine à voter, une machine à tricher. En contre partie, son père doit remplacer le PPRD Pungwe, à la vice-présidence de la CENI et le fils sera nommé Conseiller du Président de la CENI. Les choses s’accélèrent. Les Coréens sont reçus par le Président de l’Assemblée Nationale. Corneille Nangaa confirme que les résultats des élections pourront être connus le même jour. Les marchés pour l’obtention de ces machines se déroulent dans une opacité qui frise la corruption par le moyen des commissions. Ces mouvements d’argent dans les différentes banques sont connus. Il s’est opéré un flou artistique autour de passation de marchés publics.

Egalement, Lwamba Bindu, a été cité pour avoir opéré une mauvaise interprétation de l'article 70 de la constitution. Il aurait reçu une somme colossale pour cette fin.

Réaction de la CENI

En réaction à ces sanctions, la CENI écrit dans un communiqué rendu public ce samedi 23 février 2019 : ‘’avoir appris avec consternation’’, cette nouvelle.

La CENI se réjouit de l’organisation des élections générales du 30 décembre 2018, ‘’ayant permis le transfert pacifique et démocratique mais aussi historique du pouvoir entre le président de la République sortant et le président élu’’.

Elle souligne par ailleurs que les préparatifs à la tenue des élections législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions de Yumbi (Maï-Ndombe), Beni (ville et territoire) et Butembo dans le Nord-Kivu, se poursuivent. Ces scrutins sont prévus pour le 31 mars 2019.

Le communiqué annonce que ‘’Corneille Nangaa, conduit une mission d’évaluation à Beni et à Butembo depuis vendredi 22 février’’.

‘’Un rapport du processus électoral 2013-2019 est en cours d’élaboration. Celui-ci sera mis à la disposition de tous après présentation à l’Assemblée nationale’’, souligne le même communiqué.

La réaction d’Eric Bukula

Pour sa part, Eric Bukula, analyste politique et un activiste des réseaux sociaux, les sanctions contre Nangaa et Basengezi n’ont rien à avoir avec une quelconque fraude à l'élection du Président Félix-Antoine Tshisekedi. Pour lui, le communiqué des autorités américaines parle vaguement de corruption (Et pas fraude) dans le processus électoral. Corruption n'est pas fraude, en français tout comme en anglais, souligne-t-il, avant d’en appeler à ceux qui ne comprennent pas l’Anglais de bien s’informer.

Pour lui, la corruption serait liée dans l'acquisition de la machine à voter. Ce qui explique, selon ce proche de Gecoco Mulumba, la sanction infligée contre le fils de Bsengezi. Marcellin Basengezi qui a travaillé pour Miru Systems, Concepteur de la MAV avant de traverser vers la Ceni. Il y avait donc conflit d'intérêt dans la passation de ce marché, souligne Eric Bukula fait observer par ailleurs : ‘’C'est ainsi que le communiqué accuse ces responsables de la Ceni d'enrichissement par la corruption".


Bremed Mankulu 

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