14 Jun
Pour la GECAMINES seulement :  Le FCC boutique une plénière contre Fatshi et embrase le pays !  •	Jean-Marc Kabund s’en sort en homme d’Etat !

06 juin 2019, au bureau de l’honorable Sénateur Moïse Ekanga, tous les faucons du régime Kabila se réunissent. En tête, l’ancien Dircab Mwilanya et l’ancien SG de la MP, Aubin Minaku. Au menu, comment déstabiliser le Président de la République et stopper l’exécution des Ordonnances par lui signées nommant les mandataires à la GECAMINES et à la SNCC ? Réponse : ‘’trouver un bouc-émissaire. Il ne doit pas être du FCC. Quelqu’un qui peut jouer au mercenaire contre un prix’’, conseille un ancien AG de l’ANR, très fidèle à Kabila qui participe à la réunion. L’honorable Mondole du MLC est trouvé. ‘’C’est un homme facile à manipuler. Il est prêt à tout. Il peut être utilisé par Mme la Présidente de l’Assemblée Nationale, étant de sa province’’, assure aux participants à la réunion, un ancien Ministre Kabila de l’Intérieur.  Une motion incidentielle est rédigée. Il devra la lire, suivi des interventions de quelques membres de Lamuka. Essentiellement, ils sont de la Province d’origine de l’honorable Présidente, Jeannine Mabunda. Ceux qui cultivent déjà la haine contre le nouveau pouvoir. Ils sont vite trouvés. Mais le fou du roi, doit intervenir le dernier : Charles Nawej, qu’Olivier Kamitatu avait amené dans sa valise de l’Europe et qui peut jouer dans tous les rôles, étant donné qu’il n’a rien à perdre surtout qu’il n’a aucune qualification pour rentrer vivre en Europe. Il doit parler le dernier. Entre temps, il faut tenir loin Jean-Marc Kabund de ce montage. Heureusement, il vient de perdre 24 heures avant cette rencontre, un de ses bras droits, membre de son Cabinet, Mme Monique Kitoko. Plongé dans la douleur, il ne saurait comment démonter cette stratégie bien ficelée, les moyens mis en jeu, la plénière est convoquée. La matière retenue à l’ordre du jour est épuisée dans moins de 10’. Mme la Présidente de l’Assemblée Nationale annonce une motion incidentielle. Contrairement aux us et coutumes, celle-ci ne rencontre, ni l’ordre du jour, ni la matière y inscrite. Parce que la motion incidentielle vient pour stopper ou modifier une autre motion inscrite et présentée à l’ordre du jour, renseigne un ancien Député réélu, qui a été scandalisé par cette ruse et pratique.  

Entré en babouches en signe de deuil de sa collaboratrice, Jean-Marc Kabund est pris de cours. En homme d’Etat, il ne peut, ni claquer la porte, ni donner d’autres précisions à l’honorable Présidente de la plénière qui semble engagée dans cette violation de la Constitution, surtout lorsqu’elle conclut, en recommandant au Ministre du Portefeuille de sursoir à l’exécution de ces ordonnances en attendant leur harmonisation par le Président de la République. L’honorable Présidente lit cette conclusion dûment rédigée à l’avance. Ce qui convainc les sceptiques à une cabale, surtout quand le fou du roi entre en danse pour conclure aussi et boucler les interventions. Charles Nawej, puisque c’est de lui qu’il s’agit, va jà jeter les insultes à l’égard du Président de la République qui aurait signé ces ordonnances en homme inconscient dans le mécontentement de ses collègues, toutes tendances confondues. C’est ce même Député qui s’était affiché en Kuluna pour arracher le micro au Rapporteur du Bureau provisoire lorsqu’il fallait discuter des dispositions pratiques quant à la mise en place du Bureau définitif. Il semble avoir remplacé l’homme de coups pour coups, Ramazani Shadari de la législature passée.

Si tolérance il y a pour les interventions virulentes des députés de Lamuka, les observateurs lucides se demandent pourquoi la motion de ce député de l’Opposition a-t-elle entraîné à flot et surexcité les députés du FCC ? Ce qui pousse le Président de l’Asadho, Jean-Claude Katende à conclure : ‘’Ce qui est arrivé hier devant l’Assemblée Nationale où les députés nationaux ont débattu des ordonnances nommant les mandataires à la SNCC et à la GCM, est soit le fait de l’amateurisme des députés nationaux ou soit un acte délibéré posé pour humilier le Président de la République devant le peuple congolais’’.

Pour ce défenseur des droits de l’homme, mais également juriste, aux termes de dispositions de l’article 91 de la Constitution, seul le Gouvernement est responsable devant l’Assemblée Nationale. Seuls les actes du Gouvernement et des entreprises, établissements et services publics peuvent faire l’objet des débats devant l’Assemblée nationale. D’ailleurs, explique-t-il, les dispositions de l’article 77 de la Constitution interdisent même tout débat sur les messages que le Président de la République lit ou fait lire devant le Parlement.

Pris au dépourvu et devant ceux qui l’ont voté, après s’être comporté en homme d’Etat durant cette plénière, le 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale ne pouvait que se déchaîner et reprendre pour peu, son rôle de tribun pour calmer ses militants en furie contre l’outrage au Chef de l’Etat que le Bureau de l’Assemblée Nationale dont il est membre a couvert. C’est ici, devant la foule, il déclare : ‘’Je l'ai dit et je le répète : Le FCC a peut être une majorité parlementaire mais nous, le Cach avons la majorité populaire. Fatshi reste l'homme politique le plus aimé du pays avec plus de 60% d'opinion favorable. Si le FCC veut faire le malin, nous réduirons en cendre ce Palais là. Les caciques du FCC ne doivent pas oublier que c'est grâce à l'Alliance Cach-FCC que le peuple les tolère encore. Si nous les lâchons, ils seront exposés à la furie du peuple et la vindicte de la communauté internationale. Que ceci ne leur quitte jamais de l'esprit. Ils ont tout intérêt à rester humble. Ils ont falsifié les résultats des législatives tout en évitant de

truquer la présidentielle car ils étaient conscients qu'un

passage en force de leur candidat Emmanuel Shadary aurait

déclenché un soulèvement populaire. Nous avons laissé faire

cette farce de Nangaa pour éviter l'effusion du sang et

permettre un passage pacifique du pouvoir’’, a déclaré devant ses militants qu’il a affrontés au siège de son parti l’ancien SG de l’UDPS et Président ai du parti présidentiel. Comme rejoindre ces propos : ‘’L’attitude de Madame Mabunda en rapport avec ce débat sur les ordonnances devait être celle de retirer la parole au député national qui avait soulevé la question, en lui rappelant les termes de la Constitution. Pour ne l’avoir pas fait, madame Mabunda doit être interpellée par le Président de la République ou alors par tout le peuple congolais qui doit lui signifier sa désapprobation. Nous pouvons lui adresser des lettres qui marquent notre indignation. Madame Mabunda s’est rendue complice de la violation de la Constitution par les députés nationaux’’, dénonce Jean-Claude Katende qui est rejoint par un autre juriste qui déclare : ‘’Scandale à l’Assemblée nationale, où le Bureau de cette institution venait de violer intentionnellement la Constitution dans ses articles 100 et 79, en permettant de faire passer au débat les actes du Chef de l’Etat. Ces actes (ordonnances) ne sont susceptibles d’aucun débat au Parlement ni moins ne subissent aucune censure. De ce fait, le Bureau de l’Assemblée nationale est appelé à la démission, sinon c’est une preuve de la non maîtrise de la Constitution et les lois et règlement de l’institution. Où allons-nous avec cette République ?’’, a réagi Me Armand Lokake, juriste indépendant.

Contre toute attente, celui que l’on attendait descendre Fatshi dans le caniveau à cause de son appartenance ‘’Lamukiste’’, a curieusement pris sa défense. Il s’agit de Christophe Lutundula qui a rappelé ses collègues députés à l’ordre : ‘’C’est honteux, inconstitutionnel, juridiquement indigeste et irrespectueux pour nous (Assemblée Nationale) de débattre sur les actes/ordonnances du Président de la République dont la signature est sacrée et n’a aucun rapport avec notre chambre, TAISONS-NOUS !’’

C’est ici qu’il faut saluer la maturité de l’honorable Jean-Marc Kabund-A-Kabund qui a non seulement supporté ces bavures contre son Chef, mais a laissé l’Assemblée Nationale exécuter un plan conclu dans le Bureau de l’élu de Sankuru, Moïse Ekanga par les faucons du régime de Kabila qui ont jeté une patate chaude à Mabunda qui l’a avalée telle que venue.

Malheureusement, cette bourde a conduit à l’effusion du sang et pourra être à la base d’une guerre civile avec les allures que cela prend à travers la République. Serait-ce le plan C de Joseph Kabila pour retrouver son fauteuil qu’il croit avoir prêté à Félix-Antoine Tshisekedi ? Les jours en venir nous en diront plus.

 

Nicole Kakese


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