04 Aug
Perturbée après tous les échecs cuisants essuyés :  La Kabilie en perte de vitesse !


•    Chronique d’une succession des plans machiavéliques

 

Les caciques du Front Commun pour le Congo, FCC qui s’étaient fixé rendez-vous, en complicité avec le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, de renverser Félix-Antoine Tshisekedi sont en train de se mordre les doigts. Les six mois qu’ils pensaient être courts pour revenir aux Affaires avec Joseph Kabila ou avec un pantin, sont devenus très longs avec le démantèlement de tous les plans macabres mis en place pour éliminer physiquement Félix-Antoine Tshisekedi, ce qui allait conduire à un coup d’Etat militaire. 

Le deuxième plan consistait à le renverser par les moyens légaux : coup d’Etat constitutionnel ou son asphyxie par une destitution au Parlement.

Il est possible de comprendre les raisons de l’élévation à la tête du Parlement des gens cyniques, sans cœur et prêts à tout sacrifier pour Joseph Kabila ou pour les puissances orientales africaines qui exercent un contrôle sur la RDC depuis son agression en 1996 et 1998. Jeanine Mabunda, pour l’Assemblée Nationale ; et, Alexis Thambwe Mwamba, pour le Sénat. Des faucons et des vas-t-en guerre qui ne reculent devant rien jusqu’à nager dans l’immoralité et la triche pour obtenir leurs objectifs.

Plan machiavélique

Plusieurs plans ont été montés : coup d’Etat militaire, le contexte ne s’y prête pas ; élimination physique par un crash, un coup de balle directe avec un tireur d’élite ou le poison. Tout a été tenté. Tout a échoué.

Crash et Bakata Katanga

Première tentative, après avoir échoué avec toutes les embuscades et embuches placées sur sa route, c’est le crash controversé du 09 octobre 2019 dont les enquêtes n’ont jamais livré les résultats, qui a emporté plusieurs collaborateurs du Chef de l’Etat dont son chauffeur. Ce crash coïncide avec l’entrée de la Milice Bakata Katanga à Lubumbashi. 

Une milice dont le paravent, Monsieur Gédéon Mutanda a nié son commandement par lui, accusant certains Katangais de Kinshasa, facilement identifiables d’avoir été de véritables patrons de cette milice, en mettant toutes ses affres sur son dos, exploitant ainsi son éloignement de la ville, de médias et de réseaux sociaux. Lui et son épouse ont dénoncé cette exploitation abusive dans certains medias locaux à Lubumbashi. Une pratique qui date du règne de Joseph Kabila que l’on voulait perpétuer sous Félix-Antoine Tshisekedi.  

A la suite de ces dénonciations, les véritables commandants de la milice ont tenté d’arracher la vie à Gédéon Mutanda et à sa femme. Le couple a réussi à se réfugier dans sa tanière en brousse. Les commandants kinois de la milice ont piqué une crise de panique au point de livrer les miliciens à la merci des Forces Armées de la RDC. Ils se sont contentés de filmer et partager les images dans les réseaux sociaux pour soulever les sensibilités de certains naïfs qui peuvent soutenir les criminels assassins qui les tuent justement parce qu’ils sont de leur tribu.

Diplomatie agressive 

Entre temps, Félix-Antoine Tshisekedi a réussi à renouer avec les puissances étrangères, aussi bien de la région que de l’Occident ou de l’Orient. Il s’est assagi de sa ceinture de sécurité aidé par une formation rapide de ses plus proches. Ce qui a fait paniquer son camp adverse. Qui a compris qu’il fallait procéder autrement : poisons, embuscades, mise sur écoute, fuite des documents importants et de certaines conversations du Chef de l’Etat au profit de Joseph Kabila ou ses acolytes… Tout a échoué.

Rencontre de graves révélations

Ainsi, la rencontre entre les trois leaders de la coalition FCC-CACH fut convoquée à la résidence du Chef de l’Etat de la N’Sele. Tout fut débattu sans hypocrisie. De graves révélations sur les coups montés contre Tshisekedi ont été livrées aux trois leaders. Le plus grand donneur des coups, Vital Kamerhe a été mis à nu avec l’aide de quelques puissances étrangères.

Pour se remettre en lice et tromper l’opinion, Vital Kamerhe réussit à introduire une expression dans la Déclaration finale qui viole toutes les dispositions protocolaires en la matière pour se présenter comme le trait d’union entre ceux qu’il a appelés :’’Deux hautes personnalités de la République’’. Une manière de réduire Félix-Antoine Tshisekedi dans un duo qui serait à la tête de la République dans un triangle dont il est un des angles principaux et un catalyseur. Le Communiqué final ne dit rien sur ce qui a été l’objet de la rencontre. Finalement, il y a eu beaucoup de choses que Tshisekedi va découvrir. Choses sous son dos par ses deux partenaires. Une fois de plus, il s’est rendu compte qu’il a été roulé et abusé dans sa bonne foi. Son proche partenaire dont il préparait sa succession en 2023 aurait emprunté d’autres voies : s’enrichir très vite sachant que le régime CACH n’avait pas beaucoup de jours. Voilà pourquoi il a bradé des marchés, espérant tout politiser.

Pendant ce temps, il accélère ses contacts avec ses vieux alliés du PPRD au sein du FCC pour réussir son coup. Il ne pouvait pas compter sur le sérieux de Joseph Kabila dans le respect des alliances. Kabila le livre à Tshisekedi. Il dévoile tout. Tshisekedi se sent seul. Mais il ne peut casser l’Accord de Nairobi dont l’application n’est que sa volonté personnelle.

La nature en action 

C’est la nature qui entre en jeu, une pluie déballe la cabale. Elle emporte les tôles du chantier des sauts-de-moutons de Pascal, à Tshangu. La population réalise que les sauts-de-mouton n’étaient qu’une vaste escroquerie : aucun coup de pioche pendant que ces travaux pèsent sur la circulation. Des embouteillages imposent un autre mode de vie, marcher sur de longues distances à pieds ou supporter de nouveaux tronçons imposés par les transporteurs.

Clameur publique

Fragile et sensible à l’opinion publique, Félix Tshisekedi consulte en privé son collaborateur. Celui-ci assure de la bonne marche des travaux et promet au Chef de l’Etat l’inauguration du chantier de pompage. Il l’annonce même sur TOP CONGO dans une émission sollicitée à cet effet. Un fin politique. Une visite à l’improviste des travaux est lancée. Vital Kamerhe se fait passer pour l’ingénieur pour expliquer à son patron le processus. Les avertis perçoivent à travers la démarche de VK, une félonie consistant à faire charger son boss dans les jours à venir. 

Des témoins

En présence d’un diplomate africain, accrédité à Kinshasa, Fatshi demande à VK s’il n’est impliqué de loin ou de près dans ce qui se raconte autour des travaux des 100 jours, après qu’il l’ait protégé dans l’affaire ‘’15 Millions’’. C’est VK qui rassure son allié : ‘’Je n’y suis pas lié. Il faut ouvrir les enquêtes pour établir les responsabilités’’, s’exclame-t-il. Une autre occasion lui est offerte, c’est en présence d’un autre diplomate, cette fois, c’est un Américain. VK nie son implication et plaide pour l’ouverture des enquêtes. 

A la troisième fois, c’est en présence des cadres de l’UNC dont certains sont membres du Gouvernement. Après un repas copieux partagé en famille entre alliés en présence de leurs épouses respectives, Fatshi revient à la charge. Cette fois, en lingala et à la veille d’un Conseil des Ministres :’’Mwana mayi, ces histoires persistent. Qu’est-ce qu’il faut. La population se lasse et risque de nous jeter en pâtures’’. Vigoureusement VK réagit : ‘’Excellence, il faut ouvrir les enquêtes, établir les responsabilités et déférer les coupables devant les instances judiciaires pour qu’ils répondent de leurs actes. D’ailleurs, dès demain, je vais introduire une note au Conseil des Ministres pour instruire le Ministre de la Justice de donner injonction à ses services pour ouvrir les enquêtes’’, clame le Président de l’Union pour la Nation Congolaise, UNC, à la veille d’un nouveau Conseil des Ministres. La question est évoquée le lendemain au cours de ce Conseil des Ministres. Le Cabinet du Président a apprêté l’instruction. Elle est donnée au Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende. Il s’exécute espérant tout contrôler par la suite. 

Rien, la justice va s’exécuter en toute indépendance. Les DG de l’OVD et de l’Office des Routes, ceux de SAMIBO et de la RawBank sont placés en détention à la Prison Centrale de Makala. 

Morts en cascade

Pendant ce temps, la Présidence de la République, ainsi que l’entourage de Félix-Antoine Tshisekedi livrent le gros des testés positifs à COVID-19. Est-ce le plan mis en place pour éliminer les traces de ceux qui étaient au courant de ce qui se tramait avec le Chef du Cabinet du Président ? 

Coup d’Etat constitutionnel

Parce qu’entre temps, la Kabilie n’avait pas abandonné ses calculs. Elle avait mis en place des mécanismes constitutionnels pour renverser Félix-Antoine Tshisekedi. Encore une fois, les services de son Dircab ont été sollicités. 

En effet, le monde entier est frappé par une calamité. 

Les mesures d’urgence sont prises pour stopper sa propagation. Le Dircab du Chef initie une ordonnance portant proclamation de l’Etat d’urgence. Il prend soins de ne pas ajouter ‘’sanitaire’’. Objectif, donner une raison au Parlement réuni en Congrès de destituer le Président. Le Cabinet du Chef de l’Etat joue et gagne. Le document n’est pas transmis à la Cour Constitutionnelle pour examiner sa conformité à la Constitution. Tout se déroule comme sur des roulettes. VK semble assuré. Même quand il est convoqué au Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete, il s’y rend avec assurance de rentrer. Le moteur de sa Brabus est laissé en marche pendant plus d’une heure. Il oublie que le DG de la Rawbank, qui a été poussé à la démission, a déjà remis toutes les preuves au Parquet sur son implication, celle de son épouse dans le détournement des deniers publics dans le cadre du Programme des 100 Jours. 

Il est surpris, lorsqu’il est placé sous mandat d’arrêt provisoire et conduit directement à la Prison Centrale de Makala. 

Le Congrès déjoué par Kabund

Ses assurances sont garanties lorsqu’Alexis Thambwe Mwamba sollicite une émission à TOP CONGO pour décrier l’inconstitutionnalité de l’ordonnance du Président de la République. Il promet de convoquer avec sa collègue de l’Assemblée Nationale, un Congrès en vue de corriger les erreurs. L’ancien  Directeur de Cabinet du Professeur Luzolo Bambi, ancien Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en charge de la Bonne Gouvernance, lutte contre la corruption, fraude et blanchiment des capitaux dévoile un secret : ‘’Au cours de ce Congrès, une motion d’information sera soulevée pour inviter les Parlementaires à solliciter la levée des immunités du Président de la République pour son transfèrement par devant son juge, la Cour Constitutionnel, en vue d’être jugé, condamné et destitué pour violation intentionnelle de la Constitution’’. 

TOP CONGO sollicite Jean-Marc Kabund pour réagir aux propos de Thambwe Mwamba. Celui-ci résiste. Il consulte sa base et sa hiérarchie. Il est autorisé à répondre à Thambwe Mwamba. C’est un autre Kabund qui dévoile le putsch du FCC et le montant affecté pour cette tâche. Mis à nu, le FCC va entreprendre une démarche de distraction pour destituer Kabund en recrutant un mercenaire au sein MLC pour cette fin.

Parce que ce n’est pas le Kabund qui était attendu. Celui-ci surprend, et le journaliste présentateur aussi mis dans le coup, et le public, qui découvre un Kabund plus Constitutionnaliste. 

Diversion

Pendant ce temps, le FCC ouvre d’autres fronts, notamment le remplacement du Président de la CENI et la réforme de l’appareil judiciaire. 

Kabund tombe. Le FCC met en marche sa machine. Elle grippe, lorsque la population réalise cette supercherie et descend sur la rue. Tunda tombe, les lois connaissent un sursis et Malonda est mis en doute. 

Grincements des dents

Kamerhe condamné, le Chef de l’Etat opère les changements dans l’armée et à la justice. 

Face à ces échecs successifs, le FCC descend sur la rue pour crier contre la dictature.

Il met sous le dos de Félix-Antoine Tshisekedi, la hausse des prix des produits de première nécessité, la dépréciation de la monnaie nationale face aux devises étrangères et l’insécurité. 

Le FCC va aller plus loin pour recruter dans ses dépotoirs et poubelles certaines grosses gueules pour jeter en pâtures Félix-Antoine Tshisekedi qu’il charge de la déliquescence de la situation socio-économico-sociale actuelle.

Le FCC prend des Congolais comme des cons et laids. 

Et le week-end dernier, après le coup de gueule de Félix-Antoine Tshisekedi aux deux derniers Conseils des Ministres, le Ministre des Finances et le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, ont résolu de se soumettre aux injonctions. Ils ont injecté sur le marché local les devises pour récupérer la masse monétaire des FC. Et le taux a baissé jusqu’à atteindre 1400FC dans certains quartiers de Kinshasa contre 1$. Un autre échec, parce que le FCC s’était levé aussi contre ça.  

Nous y reviendrons.



Moïse Lunama

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