13 Feb
Michel Bongongo, un poison dans le verre de Tshisekedi ?

Résolument engagé à procéder aux cérémonies de remises et reprises de ses affectations des Secrétaires Généraux : 

Michel Bongongo, un poison dans le verre de Tshisekedi ?


Serait-il devenu un poison dans le verre du nouveau Président Félix-Antoine Tshisekedi ? Telle est la question que beaucoup se posent au regard de son agitation pour procéder très rapidement et en violation de la procédure et des instructions du nouveau pouvoir, aux cérémonies de remises et reprises des Secrétaires Généraux qu’il a fait nommer la veille des élections du 30 décembre dernier.

Ayant compris cette forfaiture, le Président de la République l’a stoppé par le Communiqué rendu public par son Directeur de Cabinet où il interdit, sauf sur son autorisation préalable les mouvements du personnel dans tous les ministères, services et établissements publics.

Malgré cette interdiction, surtout que ces ordonnances présidentielles sentent la triche et la fraude, Michel Bongongo a tenté de forcer la main du Président de la République pour l’obliger à passer vite à l’acte des cérémonies des remises et reprises.

La Présidence n’ayant pas donné suite à sa requête, il a tenté de passer outre pour caresser dans le sens des poils, le Directeur de Cabinet adjoint, en l’absence de Monsieur Vital Kamerhe.

Bloqué, Bongongo ne dort plus. Ses proches indiquent qu’il est dans tous ses états. Il ne sait pas comment concrétiser toutes les promesses faites à certains agents et cadres de la Fonction Publique qu’il a promus au grade de Secrétaire Général. Nouvelles unités, agents de bureau, Chefs de bureau, Chefs de Division, Directeurs commissionnés et Directeurs nommés par l’Ordonnance Présidentielle, ont été nommés à la sommité de la Fonction publique au grade de Secrétaire Général. Ce qui a scandalisé plusieurs et ce, à l’issue d’un concours dont les résultats n’ont jamais été rendus publics pour produire les effets, juste après l’investiture du Président de la République.

Ce qui a soulevé les cheveux des Secrétaires Généraux, Directeurs nommés sur Ordonnances présidentielles qui attendaient la confirmation dans leurs fonctions depuis plusieurs années.

La triche

Michel Bongongo, du haut de sa tribune de professeur d’Université, veut tricher. Les mêmes personnes élevées au rang de Directeurs par l’ordonnance présidentielle le même jour, se sont retrouvées, nommées Secrétaires Généraux le même jour dans une autre ordonnance signée le même jour.

Il s’agit de l’Ordonnance présidentielle antidatée n°18/143 du 27 décembre 2018 portant nomination des Agents de Carrière des Services publics de l’Etat au grade et à la fonction de Secrétaire Général.

Une ordonnance fausse au regard des griefs qu’elle contient à savoir : la Constitution de la République en son article 81 alinéa 4 dispose : ‘’Sans préjudice des autres dispositions de la Constitution, le Président de la République nomme, relève de leurs fonctions et, le cas échéant, révoque, sur proposition du Gouvernement délibérée en Conseil des Ministres les Hauts Fonctionnaires de l’Administration Publique’’. Une disposition qui a été battue en brèche par cette supercherie signée Michel Bongongo dans la mesure où l’Ordonnance susvisée n’a pas respecté cette procédure. Contrairement aux prescrits des articles 72 et 74 alinéa 1 de la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant Statut des agents de Carrière des Services Publics de l’Etat qui stipule : ‘’Les promotions aux grades de la Catégorie A sont accordées par le Président de la République sur proposition du Gouvernement délibérée en Conseil des Ministres’’.

Au vu de son exposé des motifs, il est loisible de constater que le Conseil des Ministres n’a jamais été entendu. Voila pourquoi les prétendues Ordonnances ne portent pas le visa du Premier Ministre, moins encore la signature du Chef de l’Etat, constate un expert juridique sous couvert de l’anonymat. Ainsi à ce jour, deux Ordonnances Présidentielles controversées à savoir l’Ordonnance n°18/143 et l’Ordonnance n°18/143B portant nomination des Agents de Carrière des Services Publics de l’Etat au grade et à la Fonction de Secrétaire Général signées à la même date du 27 décembre 2018 se contredisent et s’abrogent.

En clair, la 2ème Ordonnance abroge la 1ère, outre que le papier en-tête des Ordonnances est celui du Bureau du Directeur de Cabinet du Chef de L’Etat sortant. Ce qui justifie sa précipitation pour placer les nouvelles autorités devant un fait accompli. Ce que d’aucuns pensent qu’il s’agit d’un poison qui peut fragiliser le nouveau pouvoir dans sa vision d’améliorer les conditions des agents de carrières de la Fonction Publique.

Nicole Kakese/CP 


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