15 Sep

Monsieur Valentin Ngandu, qui y a instauré une gestion à la boutique de poche. Raison, l’homme serait depuis son avènement à la tête de cette institution  à la quête des moyens pour le dépôt de sa candidature à la Députation nationale et surtout comment organiser sa campagne électorale. Blagues au coin, FPEN est géré comme on gérerait une boutique de poches au mépris de la loi et des normes requises de gestion de la chose publique.

C’est le Syndicat Union des Enseignants du Congo, UNECO, qui s’était battu avec l’ANAPECO pour la création de ce fonds en vue de pallier aux carences de l’investissement dans le secteur, qui lève le ton et qui saisit le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, aussi un enfant d’un enseignant, Gaston Musemena pour venir au chevet de ce service qui est conduit aux enfers. C’est à travers un memo dont copie parvenue par un bienveillant vent à notre rédaction que l’UNECO informe l’autorité de tutelle, avec copie au Président de la République, de la mauvaise gestion du FPEN.

Ce memo relève les tares sur le plan administratif, technique, financier et social avant de suggérer à Gaston Musemena, en tant que Ministre de tutelle, de diligenter un audit pour se rendre compte de la manière dont le FPEN est gérée.

Sur le plan administratif, le memo décrie un amateurisme dans la gestion du personnel. Illustration : de 41 agents en place à l’avènement de l’actuel Directeur Général en octobre 2016, le FPEN compte actuellement une nonantaine d’agents dont le salaire est resté stationnaire malgré l’acquisition de nouvelles ressources, à savoir : contribution du Fonds de promotion d’Industrie, FPI en sigle, dont la hauteur reste le secret du Directeur Général ; la majoration de la quotité minerval à l’EPSP passant de 100 à 1000FC par élève, soit une augmentation de 100% ; la rétrocession de 10% des frais occasionnés par la publication des résultats des examens d’Etat.

Valentin Ngandu s’est permis d’engager les agents en violation des normes relatives à la reconnaissance des grades au FPEN. Comme exemple, le memo donne les cas des agents engagés au grade de recrutement comme Chefs de Service ou Sous-directeurs…, alors que, selon le statut du FPEN, ce sont des grades de promotion.

Comme il semble n’écouter personne, le Dg Valentin Ngandu s’est érigé en Chef coutumier qui n’a que des courtisans de la cour. Quiconque lui fait des analyses objectives est puni. C’est le cas des mutations à caractère punitif  frisant  le règlement de comptes et d’autres abus encore, tout aussi discutables sur le plan administratif ; car, toutes ces mutations ont été opérées au mépris  du statut personnel du FPEN et de la règlementation du travail selon le Code du travail, révèle le memo.

C’est ce qui justifie également une  campagne de mise en retraite décrétée par le Directeur Général sans tenir compte de la santé de la  trésorerie et occasionnant par un temps prolongé de préavis, un paiement des agents mis en chômage parce que non actifs ; et ce, préjudiciant le financement de l’enseignement conçu comme prioritaire dans la politique devant être exécutée.

Le memo est très dur lorsqu’il aborde la question relative à la gestion technique du FPEN par l’actuel DG. Valentin Ngandu dispose des fonds alloués à la promotion de l’éducation nationale comme bon lui semble.

Tout a été bloqué pour des raisons de sa campagne électorale en vue d’aller au Parlement l’année prochaine. Preuve, pour cet exercice 2018, très peu d’interventions sont à signaler à l’actif du FPEN, en dépit de l’augmentation et de la majoration des ressources telles qu’évoquées plus haut.

La gestion des finances du FPEN laisse à désirer. Elles sont gérées suivant les humeurs du boss qui peut décider de leur localisation, voire dans les toilettes de son bureau.

Bien plus grave, le DG Valentin est incivique. Il ne paie pas les impôts, révèle le memo. Soit, il s’illustre dans le non paiement d’impôt sur la rémunération de son personnel à la Direction Générale du même personnel à l’INSS (Institution National de la Sécurité Sociale).

Pour asseoir cette fraude, le Directeur Général procède par une double comptabilité traduite par l’existence de deux états de paie : l’un, le vrai pour le paiement des salaires des agents et l’autre, le faux pour le paiement minoré des cotisations à l’INSS et pour la déclaration des impôts mais non versés à la DGI.

Par ailleurs, la cellule de passation des marchés qu’il a trouvée au FPEN a été rendue inopérationnelle.

Depuis octobre 2016, il n’existe aucun plan de passation des marchés au FPEN. Le Directeur Général achète comme il veut, auprès de qui il veut sans aucun respect de procédure en matière de passation des marchés.

Nid d’abeilles. En tout cas c’est le moins que l’on puisse dire au regard des conflits avec ses agents et cadres. En moins de deux ans, cinq (5) procédures judiciaires sont ouvertes à sa charge. Le Directeur Général est obligé de comparaître en justice pour les litiges professionnels avec plus de cinq agents, tous cadres au FPEN.

En revanche, une chasse à l’homme est organisée contre tous les cadres qu’il a trouvés et qui étaient proches collaborateurs de son prédécesseur.

Pour s’en débarrasser, l’homme organise des mutations intempestives en province et des mises en retraite de manière anarchique et sélective de ces cadres ciblés.

Il ne reste qu’une seule voie de salut, que le Ministre de l’EPSP puisse diligenter un audit de la gestion du FPEN afin d’établir la responsabilité et permettre que l’actuel Directeur Général réponde de sa mégestion, conclut le memo.

Anastaili Nku

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