Rien ne marche entre les débauchés du Rassemblement. Ceux qui peuvent être considérés comme une unité de mesure de la médiocrité dont a décrié le Cardinal de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya. Le régime de Kinshasa peut s’estimer heureux d’avoir gagné une bataille de fragilisation de ses ennemis. Aujourd’hui, Tshibala est sans pouvoir et Olengankoy détient un pouvoir non assis sur aucune loi. Ils sont chacun balancés suivant les humeurs du Cabinet du Président de la République qui semble le véritable moteur ou le Chef du Gouvernement d’uNion nationale. La signature de Bruno Tshibala n’a aucune valeur. Même pour les missions autorisées par lui, celles-ci doivent approuvées au téléphone par le Directeur de Cabinet du Président de la République qui doit être appelé par le Ministre missionnaire.
Les deux ténors De la dissidence débauchée du Rassemblement sont en guerre depuis un temps. Ils n’émettent pas sur la même longueur d’ondes. Si Olengankoy, Président du CNSA à la volonté de la Kabilie s’exprime par les réseaux sociaux à travers son compte tweter, Bruno Tshibala a trouvé son frère de tribu et son propre fils, Roger Lumbala et Patrick Mutombo pour s’attaquer à son ancien allié.
C’est notamment le cas avec ce qui a été appelée la marche verte programmée par cette dissidence pour soutenir le processus électoral le même jour prévu par le Comité laïc de Coordination.
Olengankoy a déclaré : ‘’« Je démens catégoriquement cette déclaration de Lumbala, Loseke, Patrick Mutombo et Constant Mutamba. Ce n’est pas au nom du Rassemblement, cette déclaration faite sur instruction de Tshibala. Le Rassemblement dont je suis le Président du Conseil des sages n’organise pas de marche le dimanche 21 janvier. Moi, je suis Président d’une grande institution, je suis pour la paix et pour les élections. Je ne peux pas entrer en conflit avec l’église catholique ou une autre église », a déclaré Joseph Olenghankoy interrogé le mardi 16 janvier par notre confrère Actualité.cd, en sa qualité de président du Conseil des sages du Rassemblement de l’opposition/Kasa-Vubu sur cette marche annoncée le lundi 15 janvier dans un point de presse par l’ex-rebelle Roger Lumbala.
Remontant les bretelles à Bruno Tshibala, Roger Lumbala, Tharcisse Loseke, Constant Mutamba et Patrick Mutombo, initiateurs de cette marche parallèle à celle projetée par le Comité Laïc de Coordination, Joseph Olenghankoy est cru au téléphone du journaliste Stanis Bujakera : « C’est qui la personnalité importante qui était là au nom du Rassemblement ? Est-ce que pour que le Rassemblement que je dirige s’exprime, on a besoin d’aller à l’hôtel Invest ? Roger Lumbala avait déjà annoncé qu’il avait quitté le Rassemblement, comment peut-il encore s’exprimer au nom du Rassemblement ? Je suis le Président du Conseil des sages et Bruno Tshibala n’est que porte-parole que je peux changer ! »
Par cette position tranchée et peu courtoise de l’ancien enfant terrible de l’Opposition, il est facile pour les esprits lucides de conclure qu’il y a un véritable malaise entre les deux alliés, utilisés hier par la Majorité au pouvoir pour déstabiliser l’Opposition : le Premier Ministre Bruno Tshibala et le Président du CNSA Joseph Olenghankoy.
S’il existait un instrument pour jauger ou déterminer la teneur de médiocrité dénoncée par le Cardinal Laurent Monsengwo dans le monde politique congolais, Roger Lumbala en serait l’unité de mesure et le point le plus culminant. Opportuniste de mauvais goût, l’homme de Miabi a une courte mémoire. Il croit défendre le pouvoir de Joseph Kabila alors que ce dernier est loin, très loin même de pardonner les tares qu’il lui a causées. Roger Lumbala sait pertinemment que le patron de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), Kalev Mutond, n’oubliera jamais les deux millions USD lui bouffés par les services de renseignements burundais pour son extradition ratée en début de 2012. La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on…
Alors allié du M23, interrogé par notre confrère Olenga Innoncent de la radio Okapi à Kampala (Ouganda), le 21 décembre 2012, Roger Lumbala déclara : « TOUT CELUI QUI COMBAT KABILA, JE SUIS AVEC LUI ». En effet, à la question de l’accusation de son appartenance au M23, Roger Lumbala répondit : « Je ne suis pas du M23, mais c’est grâce au M23 que Kabila a les deux genoux par terre et qu’il a publiquement accepté de venir négocier avec le M23. Et je dis que tout celui qui combat Kabila, parce qu’il n’a pas été élu ; tout celui qui donne un apport pour qu’il soit combattu, je suis avec lui… Roger Lumbala a pris conscience que Joseph Kabila Kabange n’a pas un autre langage qu’il puisse écouter sincèrement que celui que le M23 lui a amené». Et maintenant « Ubi sumus ? » comme demandent les latinistes, entendez : « où sommes-nous » ? S’est interrogé notre confrère SCOOPRDC.NET.
Le voilà inutilement faire des courbettes alors que Kabila rumine sa colère comme un crocodile sous l’eau cherchant le moment propice pour le dévorer. Pauvre Lumbala, si le ridicule tuait…le deuil serait déjà fini…!
Voilà donc où la médiocrité conduit lorsque l’on n’a pas d’idéal dans un combat politique. Les trois opportunistes se livrent une guerre d’argent et de positionnement en face d’un régime aux abois et qui ne sait plus les utiliser après avoir réussi son coup : gagner en temps et fragiliser la vraie Opposition.