La République Démocratique du Congo n'a pas de chance. C'est la chanson de plusieurs au regard des efforts que certains dirigeants fournissent pour violer les textes légaux et règlementaires qui la régissent.
Le mal vient de loin. Il a été introduit dans les coutumes par Jean-Claude Kazembe et Richard Muyej Mangez Mans, alors premiers Gouverneurs des provinces découpées de l'ancien Katanga dont le Lualaba et le Haut-Katanga. Dans le but de satisfaire leur famille politique le PPRD, ces anciens Gouverneurs avaient décidé de nommer les Commissaires Généraux dans leurs Gouvernements, en violation de la Constitution.
En effet, la composition des Gouvernements provinciaux de Kinshasa, Haut-Katanga et Lualaba viole les dispositions de l'article 198 de la Constitution. Le nombre de ministres provinciaux ne peut dépasser 10. Mais celui de Kinshasa en a 9, plus des commissaires généraux, comme au Haut-Katanga et au Lualaba, terme non consacré par la Constitution. Les Assemblées provinciales ne devraient pas investir pareils Gouvernements. "Et cet aspect de chose s'observe pour plusieurs Gouvernements provinciaux, et personne ne dénonce", s'est indigné un Haut-Magitrat sous couvert de l'anonymat avant d'indiquer que l'état de droit, c'est aussi le respect de la taille des institutions fixée par la Constitution. Au Gouvernement central, le terme Ministre d'État par exemple, c'est fixé par la Constitution. En province, il n'y a que les Ministres, pas même les Vice-ministres, a démonté cet homme de la loi.
Dossier à suivre.
Nicole Kakese