Il était temps que Dieu agisse. Il a agi et a exaucé les multiples prières des enfants de Dieu. Notamment celles de la communauté chrétienne pentecôtiste qui avait organisé des séances de prières à jeûne pour que cesse de couler davantage le sang des Congolais.
C’est ce qui est arrivé à l’annonce des résultats provisoires à l’élection présidentielle.
En lieu et place des casses ou des pillages attendus à l’issue de la proclamation des résultats provisoires, Kinshasa et toutes les grandes villes de la RDC ont vibré au rythme des scènes de liesse jusqu’à condamner le peuple congolais à récupérer le réveillon raté du 31 décembre dernier.
Cris de joie, sifflets, bruits des casseroles, klaxons des véhicules et motos ont retenti jusqu’au petit matin à tel point que la journée du jeudi 10 janvier a ressemblé à une journée de festivité nationale.
Le ticket gagnant Félix Antoine Tshisekedi et Vital Kamerhe avait donc raison de s’engager dans ce duo qui vient de faire éviter aux Congolais des troubles qui auraient conduit certainement à des casses.
Félix semble répondre à la mission définie dans la Bible pour lui dans les Actes des Apôtres : ‘’Actes 24, 2 : ‘’Excellence, grâce à vous, nous jouissons d’une paix complète et c’est à votre sage administration que nous devons les reformes effectuées pour le bien de cette Nation. Pour tout ce que nous recevons ainsi en tout temps et partout, nous vous sommes très reconnaissants’’, Ses deux patronymes, dans sa langue maternelle, semblent aussi remplir leur mission : diriger, conduire, commander, guider vers ou dans le but de la joie ou la jouissance. Guider sans rire.
Ce qui traduit exactement la mission assignée à son prénom par le Très-Haut dans ce texte de la Bible, celle non seulement de donner la Paix à cette nation livrée aux guerres depuis 1996 qui ont emporté plus de 8 Millions de Congolais dans l’indifférence totale de la communauté internationale ; mais aussi et surtout, d’engager certaines reformes qui vont inscrire la RDC dans le giron des pays émergents.
L’information est confirmée par une prophétie sortie de la bouche d’un jeune serviteur de Dieu au sein de l’Eglise pentecôtiste, 30ème Communauté Pentecôtiste au Congo (CPCO) de Lubumbashi, au quartier Kalubwe, à la veille des élections couplées présidentielle et législatives de 2011. Cet homme de Dieu, Prophète Paul Jérémie Shimbi, n’est pas allé par quatre chemins pour annoncer que le prochain Président de la République sera issu des rangs de l’Opposition et de l’ethnie luba du Kasaï.
C’est au cours d’une prêche que ce message a été livré provoquant un véritable émoi dans un Katanga qui ne pouvait pas laisser le pouvoir à un Kilulu. A l’annonce des résultats provisoires hier jeudi, le pasteur Vital Mwepu Mulongo, Titulaire de la paroisse où ce message avait été donné s’est fondu en larmes pour remercier le Dieu qui accomplit Sa parole.
C’est lui-même qui porte ce témoignage à la rédaction en indiquant que lorsque Corneille Nangaa proclamait le vainqueur, il a entendu une voix lui disant et le renvoyant à ce passage : ‘’Voici l’homme dont je vous ai parlé, celui qui régnera sur mon peuple’’ (1 Samuel 9, 17).
Non seulement que sa victoire a garanti la paix aux habitants de Kinshasa surtout contre les pillages, les échauffourées que l’on craignait, mais son programme annonce des reformes salutaires pour l’avenir radieux de la RDC. Premières retombées, le taux du roi dollar américain a chuté de 16.200FC à 13.000FC. Le FC s’est apprécié de 20%. Une appréciation due, aux dires d’Israël Mutala, patron de 7sur7.CD et journaliste économique, aux perspectives d’un meilleur avenir qui a été brouillé par la peur du chaos qui pointait à l’horizon avec les élections tant redoutées.
Joseph Kabila est donc à féliciter pour avoir renvoyé tous ceux de ses poulains hypocrites qui n’ont cherché qu’à le remplacer sans lui proposer de bonnes voies de sortie.
Ces faucons et buveurs du sang, ont attendu que d’autres crimes soient commis pour le quitter pour les uns, et les autres profiter du départ des uns pour enfin continuer à jouir. Il sera le premier Président congolais à procéder à la passation civilisée et pacifique du pouvoir. Une grande première en Afrique centrale où il n’y a que de vieux dictateurs qui promettent de briguer de nouveaux mandats.
En effet, Corneille Nangaa que l’on ne croyait pas prononcer un autre nom que celui du dauphin de Joseph Kabila a proclamé provisoirement Félix Antoine Tshisekedi, vainqueur à l’élection présidentielle du 30 décembre dernier.
Selon les résultats provisoires annoncés par la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI, dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Opposant Félix Tshisekedi est arrivé en tête de l’élection présidentielle.
Il a fallu une longue attente. Le car de reportage de la RTNC a été installé dans les premières heures de ce mercredi 09 janvier 2019. Les gens ont cru que le Président de la CENI allait déroger à la coutume Malu Malu ou Ngoie Mulunda de publier les résultats tard dans la nuit. Que non. C’est vers 3heures du matin qu’au bout de trois nuits blanches de travail assidu qu’il est venu annoncer les résultats dans la salle Abbé Apollinaire Malu Malu.
‘’Ayant obtenu 7 051 013 suffrages valablement exprimés, soit 38,57%, est proclamé provisoirement élu Président de la République démocratique du Congo M. Tshisekedi Tshilombo Félix’’, a déclaré Corneille Nangaa.
Félix Tshisekedi arrive ainsi en tête de la présidentielle devant Martin Fayulu (34,8%), candidat de la coalition Bemba-Katumbi Lamuka et le candidat de la coalition au pouvoir FCC Emmanuel Ramazani Shadary (23,8%). Au total 21 candidats étaient en lice. Le taux de participation a été évalué à 47,56%.
Historique
Alors que la chaîne nationale RTNC diffusait en direct l’annonce des résultats depuis le siège de la Commission électorale, ce sont des réactions d’effervescence qu’on a pu entendre dans la salle à l’annonce des résultats provisoires.
Et pour cause, la situation est historique : c’est la première fois qu’un opposant est proclamé vainqueur d’une élection présidentielle après les deux élections de Joseph Kabila en 2006 et 2011.
Après trois reports depuis 2016, le Président de la CENI a remercié toutes les institutions de la République, en commençant par le Chef de l’Etat. Il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude aux membres de l’Assemblée plénière, au Secrétariat Exécutif National mais également à tout le personnel de la CENI pour le dévouement et la détermination.
Lors de sa campagne, le fils de l’Opposant historique Etienne Tshisekedi, décédé le 1er février 2017, a scellé une alliance avec une autre figure de la politique congolaise, Vital Kamehre. En cas de victoire, c’est à lui que devait incomber le poste de Premier ministre.
Quelques minutes après l’annonce de la victoire de Félix Tshisekedi, quelques Kinois habitants aux alentours du siège de la Céni ont exprimé leur joie. ‘’On est tellement contents !’’.
C’est la Cour constitutionnelle qui proclamera ensuite les résultats définitifs de la présidentielle après l’examen d’éventuels recours. Selon le calendrier actuel qui a pris trois jours de retard, elle doit publier les résultats définitifs d’ici le 15 janvier pour une prestation de serment initialement prévue le 18 janvier.
Martin Fayulu dénonce un « putsch électoral »
Arrivé deuxième de la présidentielle, le candidat de la coalition de l’opposition Lamuka, Martin Fayulu, dénonce dans une interview à RFI un « putsch électoral » et des résultats « ridicules », qui n’ont rien à voir avec la vérité des urnes. ‘’Ridicules. Ces résultats n’ont rien à voir avec la vérité des urnes. C’est une vilaine escroquerie de M. Nangaa et de son camp politique. C’est un véritable putsch électoral, c’est incompréhensible. Je demande à la Cenco, à l’Eglise du Christ au Congo, à la Symocel et à tous ceux qui ont observé les élections de me dire la vérité, de publier les résultats. (...) On a volé la victoire du peuple congolais et le peuple congolais n’acceptera jamais que sa victoire lui soit volée’’.
Des déclarations qui ne peuvent que traduire la confusion dans laquelle, le plus Tshisekediste que Tshilombo s’est jeté en acceptant une mission difficile à réaliser surtout qu’il ne devrait être qu’un Président géré sans volonté. Et d’ailleurs la Direction et membres de campagne lui ont été imposés.
Comment Martin Fayulu, un politicien rompu, peut-il confier aux ASBL la charge de publier les élections ? C’est croire que l’homme n’est plus conduit par lui-même.
Un recul sur cette longue attente pour indiquer que le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, a salué ‘’un grand jour pour la nation congolaise, un jour tant attendu’’. Mais l’attente se poursuit toujours.