Connaissant la boulimie, l’inconstance et la transhumance de ses poulains :
Joseph Kabila emprisonne les sociétaires du FCC !
On l’a traité de tous les noms d’oiseau. Certains sont allés plus loin pour le considérer comme un con. Il n’est pas tout ce qui a été dit sur lui.
Joseph Kabila s’est montré très rusé et très en avance par rapport à la classe politique congolaise, surtout ses associés ou collaborateurs durects dont il maîtrise la boulimie, l’inconstance et la transhumance pour les intérêts immédiats. Alors qu’ils avaient déjà signé l’acte d’adhésion, les sociétaires du FCC, Front Commun pour le Congo, la
plateforme qui n’a pas réussi à porter Emmanuel Ramazani Shadari, à la magistrature suprême à la suite de la présidentielle du 30 décembre dernier, ont été convoqués hier jeudi par Joseph Kabila, Président de la République honoraire et Autorité Morale, pour signer un acte d’engagement. Une sorte d’une corde au cou pour qu’ils ne puissent pas trahir en vue de constituer une majorité au sein de l’Assemblée Nationale, pour lui permettre de présenter au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, un candidat Premier Ministre. Ils se sont engagés à travers leur signature à obéir au son et à la trompette de l’Autorité Morale, Joseph Kabila Kabange qui parait à cet instant incontournable. On comprend alors, pourquoi le Gouvernement n’est pas encore sorti et pourquoi Félix-Antoine Tshisekedi a été bloqué pour désigner un Informateur pour identifier la majorité au sein de la Chambre basse du Parlement. Les tractations étaient au niveau de trouver comment enchainer (emprisonner) ceux qui pouvaient se laisser séduire par un Informateur du Président Félix-Antoine Tshisekedi pour traverser à l’autre bord et lui donner une majorité parlementaire. Peut-être que son refus de lire le paragraphe introduit à dessein par le Ministre She Okitundu sur la levée des sanctions contre certaines personnalités congolaises a également précipité cette corde au cou, Kabila voulant ainsi avoir le contrôle du Gouvernement sans laisser les marges de manoeuvre à son successeur qui peut facilement se dégager de son emprise. Autre raison qui pourrait aussi avoir justifié la visite effectuée par Joseph Kabila le dimanche dernier chez Joseph Kabila. En effet, tous les sociétaires du FCC ont renouvelé leur fidélité et loyauté au Guide, au Timonier, à l’éclaireur, Joseph Kabila Kabange. Ensuite, ils ont pris les engagements de ‘’demeurer unis et solidaires sous le leadership de l’Autorité Morale ; de déclarer comme membres de la Majorité parlementaire FCC au sein tant de l’Assemblée nationale que des Assemblées provinciales, les députés nationaux et provinciaux élus sous la bannière des partis et regroupements politiques membres du Front ; instituer des mécanismes de coordination et d’unité d’action entre les groupes parlementaires du FCC dans toutes les Assemblées où le nombre de leurs élus et les exigences d’efficacité politique qui leur imposent d’en avoir plusieurs ; de muer le FCC de coalition électorale, en plateforme politique de gouvernement ; de doter le FCC des organes requis pour un fonctionnement efficace, compatibles avec sa nouvelle vocation de coalition de gouvernement ; et enfin de s’abstenir de toute initiative susceptible de nuire à l’unité d’action des membres du Front, singulièrement de ses élus à tous les niveaux, et à respecter, en toutes circonstances les décisions des organes du Front’’.
Joseph Kabila vient ainsi de réussir un coup d’imposer un parti ou regroupement politique dominant qui va conduire le pays les prochaines cinq années, si pas pour longtemps comme en Afrique du Sud. Si les révélations en rapport avec un deal signé avec le nouveau Président pour obtenir la modification de la Constitution afin que le Président de la République soit élu au suffrage indirect, c’est que la lutte menée pour l’alternance n’aura servi à rien, a crié un observateur de la scène politique congolaise.
Anastaili Nku