· Voici la liste des opprimés pour Moïse Katumbi Chapwe!
Il a toujours été aux premières loges. Qu’il s’agisse du premier retour d’exil, comme du deuxième. C’est pour la deuxième fois que l’homme d’affaires, le mécène sportif le plus adulé et le plus friqué de la RDC, converti en opérateur politique, poussé par sa popularité et son souci d’aider ses semblables, Moïse Katumbi Chapwe a été forcé d’aller en exil. D’abord, sous Kabila père, puis sous Kabila fils. Si pour la première fois, c’était par peur d’avoir un homme puissant qui a des entrées avec les pays frontaliers de nature à heurter le nouveau pouvoir de Kabila, cette fois, Kabila a peur de lui. Un, parce qu’il est populaire; deux, parce qu’il a les moyens et connaît toutes les étanchéités de la maison Kabila, tant biologique que politique.
Cette peur de Joseph Kabila de voir celui qui lui a ouvert les portes de sa richesse abondante, débordante, insolente et arrogante dévoiler les étanchéités de la maison biologique et politique, l’a poussé à chasser Katumbi par tous les moyens. Tous les moyens ont été utilisés pour l’effacer même de la surface de la terre. Impossible. Il a été monté toutes sortes de procès. Ceux-ci commencent d’abord contre ses lieutenants.
Vano Kalembe Kiboko
Vano Kalembe Kiboko, Député honoraire élagué des élus de 2011 pour son attachement au respect de l’esprit de la Constitution de 2006 qui voulait d’un district en province et Président National de Lwanzo Lwa Mikuba a été le premier à subir le courroux de la Kabilie. Parce qu’il voulait que le district urbano-rural de Kolwezi soit aussi érigé en province comme tous les autres.
Après les manifestations de Lwanzo Lwa Mikuba à Kolwezi de décembre 2014, il tient un point de presse le 27 décembre où il condamne la répression qui a conduit à la mort d’une octogénaire. Pendant ce temps, ce sont les discussions au sein de la Majorité Présidentielle, coalition au pouvoir, sur la succession de Joseph Kabila. Un journaliste profite de l’occasion pour lui poser la question sur ses préférences quant à cette question. Il avance le nom de Moïse Katumbi sans réfléchir. Le 28 décembre 2014, il arrive à Kinshasa en transit pour se rendre aux soins aux États-Unis d’Amérique. Le 29 décembre, son passeport lui est ravi à l’aéroport International de Kinshasa. Il est arrêté le lendemain dans les installations de la DGM lorsqu’il s’y rend pour réclamer son passeport. Vite, il est transféré à l’Inspection de la Police Judiciaire où les faits pour lesquels il est poursuivi ne lui seront communiqués qu’en dehors du délai constitutionnel pendant qu’il se trouvait déjà à la Prison Centrale de Kinshasa. Son cas de maladie s’aggrave. La justice n’y fait cas. Il est déféré devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe. Il est condamné pour une infraction dont la peine est de deux ans, à trois ans de servitude pénale. Il va en appel devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe. La peine est réduite à 16 mois. Il purge sa peine en dépit de toutes les exceptions soulevées dont son état de santé qui ne faisait que se détériorer. A la fin de sa peine, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe signe un mandat de fin d’emprisonnement. Il doit quitter la prison le 27 avril 2016. Thambwe Mwamba, alors Ministre de la Justice s’y oppose. Vano Kalembe Kiboko va passer plus de dix jours en prison pour rien. Il quitte finalement la prison le 06 mai 2016. En principe, il devrait intenter un procès contre la République pour détention arbitraire. Il se précipite d’abord pour les soins à l’étranger. Son avocat est convoqué pour comparaitre. Raison : avoir aidé un prisonnier à s’évader. Et pourtant celui-ci a purgé toute sa peine et a par devers lui le mandat de fin d’emprisonnement. C’est le Révérend Kabange Numbi, alors Procureur Général de la République qui lance ce mandat de comparution à Me Séraphin Umba, avocat de Vano Kiboko et Secrétaire Général de l’UDPS/Kibassa.
Jean Claude Muyambo Kyassa
Premier à s’opposer au troisième mandat de Joseph Kabila et à la révision de la Constitution : le Bulldozer de Lubumbashi et Président National de la Solidarité Congolaise pour le Développement et la Démocratie, SCODE, le Bâtonnier Jean Claude Muyambo Kyassa lance la caravane contre le troisième mandat. Le go est donné dans la commune populaire de Katuba à Lubumbashi où il annonce son départ de la Majorité Présidentielle. Deuxième étape, Mbujimayi, capitale du diamant. Son avion est détourné. Il ne reçoit pas l’autorisation d’atterrissage. Ce qu’il considère comme un attentat à sa vie. Il retourne sur Lubumbashi. Le 12 janvier 2015, Jean-ClaudeMuyambo Kyassa est à Kinshasa. Il participe à la marche organisée par l’Opposition pour dire à la prolongation du mandat de Joseph Kabila à travers une astuce de Boshab de conditionner l’organisation des élections présidentielles et législatives à l’identification nationale par l’Office National d’Identification, ONIP de triste mémoire. La marche est relancée le 19 janvier 2015, après que l’Assemblée Nationale soit passée à la vitesse supérieure pour voter cette loi électorale avec cette disposition suicidaire de la démocratie, profanant même le jour férié de la commémoration du Héros National Lumumba.
Le Sénat élague cette disposition. L’ANR identifie le leader qui a pesé pour la réussite de cette marche. C’est Jean Claude Muyambo Kyassa. Il est trahi par un des pairs de l’Opposition. Dans la nuit du 20 janvier 2015, il est enlevé de sa villa de Macampagne. Son pied est écrabouillé. Il risque même la mort. Personne ne veut le comprendre. Surtout le neveu de Mende, engagé comme OMP dans son affaire. Ce type se comporte en un mercenaire tout simplement pour tuer Muayambo. Condamné au premier degré à 24 mois de servitude pénale, la peine est rallongée sur cinq ans au second degré dans une cacophonie d’une composition qui n’a reçu les ordres que du Cabinet du Président de la République où le Premier Président de la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe était appelé à tout moment pour recevoir le jugement par le Cabinet de Mwilanya rédigé.
En appel, par devant la Cour de Cassation, c’est la débandade jusqu’à l’organisation des élections du 30 décembre 2018 dont le vent l’a expulsé de Makala.
Prof Huit Mulongo Kalonda Bampeta
Entre temps, à Lubumbashi, c’est une autre grosse gueule qui est tue et que l’on a voulu tuer au motif qu’il détenait une arme. Une arme dont il disposait pourtant de toutes les autorisations nécessaires. Il est transféré à la Prison Centrale de Kasapa et a été condamné à trois ans de la prison ferme.
A ces opprimés de Katumbi, il faut ajouter les gardes rapprochés qui ont été arrêtés avec l’Américain. Ils ont été transférés à Kinshasa où ils ont purgé une peine sans raison pour une affaire dont le dossier a été classé sans suite, pour inopportunité de poursuites.
Moïse Chokwe
Celui-ci est arrêté le 16 décembre 2016, lorsqu’il arrive à Kinshasa pour faire adhérer son parti à l’Alternance pour la République, AR, plateforme qui soutient la candidature de Moïse Katumbi à la magistrature suprême. En compagnie de son ami Sotala, il a purgé plus de trois ans de prison et n’a été acquitté qu’avec le vent du changement apporté par l’avènement de Félix-Antoine Tshisekedi à la magistrature suprême.
Retour triomphal
Ce 20 mai 2019, il est 11h45’, lorsque le jet privé transportant Moïse Katumbi atterrit à l’Aéroport international de la Luano. Les alentours de l’aéroport sont noirs du monde. Approché, Jean Claude Muyambo Kyassa refuse toutes les interviews avec la presse. Bien avant, il a interrompu la fête de la collation de grades de son enfant Jade Muyambo pour venir préparer le retour de Moïse Katumbi. Il est présent au meeting préparé par l’Éléphant du Katanga, Antoine Gabriel Kyungu Wa Kumwanza. Les deux leaders invitent tous les Katangais à réserver un accueil délirant au Chairman de Mazembe.
Son appel est suivi. L’aéroport est tout en blanc. A la sortie de son jet, Moïse Katumbi ne sait pas garder ses larmes. Il les verse au regard de l’amour que lui témoignent ses frères qui sont venus nombreux l’accueillir.
Vano Kalembe jette les fleurs aux nouvelles autorités
Présent à l’aéroport, l’ancien prisonnier de Joseph Kabila se livre à IMPACT NEWS. Vano Kalembe Kiboko, élu Sénateur de Lubumbashi et ancien Président du caucus parlementaire du Katanga (2006-2011), a félicité le nouveau Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour le retour de Moïse Katumbi Chapwe qui annonce, selon lui, le début de la démocratie en RDC. L'élu du peuple rappelle: ''Nous avons connu durant les trois dernières années un imperium cauchemardesque aux allures dictatoriales qui ont jeté plusieurs politiciens en prison dont ma propre personne''. Katumbi traité d'étranger, a pu obtenir son passeport et rentrer en paix sans être inquiété sur la terre de ses ancêtres, a déclaré Vano Kalembe Kiboko. Selon lui, avec cette arrivée, le paysage politique va connaître une perturbation de fond en comble avec un poids lourd qui est Moïse Katumbi Chapwe dont l'accueil a été très délirant. Tout le Katanga a été paralysé alors qu'un mot d'ordre n'avait pas été donné dans ce sens, a-t-il conclu.
Christian Mwando
Pour Christian Mwando, le retour de Moïse Katumbi constitue une libération pour le peuple congolais. C’est depuis plusieurs jours que le peuple katangais attendait voir son digne fils rentrer en paix, a déclaré l'enfant terrible de l'UNADEF.
Deux chauffeurs = un accident !
C'est dans une métaphore que Katumbi s'est exprimé devant une foule nombreuse qui l'a accompagné de l'aéroport international de la Luano où son jet privé a atterri à 11heures 15', heure locale. Il a fallu une dizaine de minutes pour qu'il descende de l'avion. La foule voulait coûte que coûte accéder au tarmac et à toucher l'avion de son leader. De 12heures 00, le cortège qui a conduit l'ancien Gouverneur du Katanga, accompagné de tous les grands leaders dont Jean Claude Muyambo (Président de l'AR), Gabriel Kyungu Wa Kamwanza (Président du G7), Franck Diongo, Moni Della, Jean-Claude Mvuemba..., est arrivé à la place de la poste à 17h45'. Il a fallu donc 6 heures pour atterrir au lieu qui n'était même pas prévu pour le meeting. C'est le siège de l'UNAFEC situé sise avenue de la Digue dans la commune de la Kenya. Il était donc impossible avec la vitesse lente que le cortège prenait qu'il puisse arriver au lieu indiqué.
A la poste, Moïse Katumbi a plaidé pour que Kabila cède le contrôle de la direction du pays à Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo :"Deux chauffeurs ne peuvent pas conduire un seul véhicule avec un assistant. Pareille action peut conduire à l'accident'', a-t-il prévenu comme pour souhaiter que le Président Félix-Antoine Tshisekedi exerce l'imperium de son pouvoir en opposition avec celui qui a réduit le Congo en cendres et qui n’a aucun respect pour les Congolais dont son jeune frère Zoé Kabila a organisé la cérémonie de remise et reprise en chemise en tant que Gouverneur de Tanganika.
Engagé pour la reconstruction
Katumbi a également indiqué qu'il est venu pour la reconstruction du pays et consoler le peuple congolais longtemps meurtri notamment par les guerres et la fièvre à virus Ebola.
C'est pourquoi il va amorcer les tournées dans les autres provinces pour consoler la population.
Il est donc clair que Moïse Katumbi, en homme républicain, a définitivement enterré le combat de la vérité des urnes dans le respect des textes qui régissent la RDC dont la loi-mère, la Constitution qui ne prévoit pas une autre alternative lorsque la Cour Constitutionnelle a déjà rendu ses arrêts et proclamé les résultats définitifs.
Certainement que celui qui est pressenti Porte-parole de l'Opposition au regard de son poids politique avec plus de 80 députés des regroupements politiques de l'Ensemble, va ouvrir une voie à une démocratie réellement républicaine pour pousser le pouvoir en place à s'occuper réellement du sort du peuple congolais.
Conférence de presse
C’est exactement ce que le Chairman a déclaré lors de la conférence de presse tenue en sa résidence de Lofoi, au quartier Golf de la commune de Lubumbashi ce mercredi 22 mai 2019.
C'est à bâtons rompus que l'ancien Gouverneur du Katanga, Coordonnateur de la coalition Lamuka s'est livré aux questions des journalistes venus de tous les horizons : Kinshasa, Kolwezi, Likasi...
Au cours de cet entretien, le patron de Lamuka a promis de rencontrer avec les autres leaders, à savoir, Bemba et Fayulu, le Président de la République. Sur la table, l'Opposition républicaine va mettre sa vision des choses avant de proposer les pistes des solutions. Katumbi refuse ainsi de faire l'Opposition radicale. Il sera un Opposant qui encouragera et félicitera ce qui marche et critiquera ce qui ne va pas, a-t-il déclaré.
Mais à la question de savoir s'il peut participer au Gouvernement Tshisekedi, le patron de Lamuka dit niet. Il n'est pas quémandeur des postes. L'Udps s'est battue pendant plus de 30 ans, ses militants et militantes méritent de participer dans la gestion de la chose publique. Il n'est donc pas question d'aller encombrer les membres de l'UDPS ou du Cach.
Vision Katumbi
A ce propos, Moïse Katumbi a déclaré sa vision de la politique en RDC. Elle se résume en ''progrès et paix''. Il est venu se battre pour engager le pays sur la voie du progrès. Pour cela, il n'a pas besoin d'être au Gouvernement, a-t-il précisé.
''Lorsque Joseph Kabila parle de vous, il rougit de rage. Il vous traite de tous les maux dont celui d'un traître comme Judas Iscariote. Ce qui traduit qu'il y a anguilles sous roche. D'aucuns disent que vous avez roulé Joseph Kabila dans une affaire de beaucoup de sous. Qu'est-ce que vous avez en particulier avec Joseph Kabila parce que votre affaire paraît personnelle qu'une affaire d'État ?" Vous l’auriez donc escroqué beaucoup d’argent.
C'est la question d'une consœur. Moïse Katumbi sourit et se laisse emballer dans un sarcasme qui allait prendre d'autres allures. Il déclare n'avoir aucun problème avec Joseph Kabila. ‘’Kabila était Chef de l'État. Si j'avais un problème de vol d'argent, pourquoi ne m'a-t-il pas déféré devant les cours et tribunaux ?" S'est-il interrogé avant de conclure que peut-être dans un rêve ou avant qu'il ne fut né, il aurait volé l'argent de Kabila.
Richesse Katumbi
Sa richesse, a-t-il renchéri, vient du commerce des poissons. D’aucuns se souviendront que les entreprises de Katumbi livraient les poissons à Kinshasa, à travers le Magasin du peuple, a-t-il rappelé avant de mettre en garde: "Qu'on ne me pousse pas à éventrer le boa''. C'est l'Etat congolais qui me doit. Là, c’est comme si l’ancien Gouverneur voulait livrer sur la place publique comment les Kabila sont devenus riches.
Les raisons des dissensions
En ce qui concerne la raison de ses pépins avec le régime Kabila, Katumbi indique que c'est sa popularité et son bilan qui ont fabriqué beaucoup de jaloux. En arrivant à la tête du Gouvernement provincial, Katumbi dit s'être fait entourer des femmes et hommes très intelligents que lui. Ils l'ont aidé à concevoir un plan de développement dont les résultats sont palpables. Notamment avec la construction des infrastructures, route Kolwezi-Likasi qui était en terre battue, l'électrification d'un village, Kasaji: un projet qui date du temps de Mobutu, la construction d'un stade synthétique à Kolwezi, d'un grand pont sur le fleuve Lualaba long de 735 m. Avant lui, a-t-il poursuivi, les véhicules faisaient trop de temps pour traverser par le bac sur le fleuve Lualaba. ‘’Est-ce un péché d’avoir des femmes et hommes plus intelligents que vous quand vous êtes élevé en dignité ?’’ S’est-il interrogé dans son style des mots coupés en appel des réponses des interlocuteurs. Et toute l’assistance a répondu :’’non’’.
Aujourd'hui, sa popularité n'est plus à démontrer. Il peut arriver dans chaque coin de la RDC sans avoir mobiliser pour voir les foules accourir pour le rencontrer.
Dilemme
Politicien à la tête d'un club de football, TP Mazembe, Moïse Katumbi dit y réfléchir. Il va bientôt inviter les supporters de l'équipe qui en sont propriétaires de lui dire s'il doit quitter la tête du TP Mazembe ou pas, sans ignorer que cette équipe est une société.
Baba rend grâce à Dieu
Au banquet organisé par lui en sa résidence, le Patriarche Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, le Président du G7 et de l'UNAFEC, Antoine-Gabriel Kyungu, ''le Baba du Katanga'', a d'abord invité l'assistance à observer une minute de silence en mémoire du ''Patriarche Charles Mwando Nsimba qui nous a quittés en plein combat'', a-t-il indiqué avant de préciser que chacun des pas de Moïse Katumbi Chapwe était suivi quoiqu'à l'extérieur du pays. Kyungu wa Kumwanza, s'est dit ému, parce qu'il ne croyait pas que c'était réellement Moïse Katumbi qui est de retour. Il n'y a que Dieu qui peut faire pareil miracle, s'est-il exclamé. Voilà pourquoi, il a demandé à l'assistance d'acclamer pour Dieu, estimant que ce n'était pas le jour des discours.
Safari
Après cette conférence, Moïse Katumbi a entamé son safari. Kashobwe, son village a été choisi comme premier site, non seulement pour rendre grâce à Dieu après son exil et la guérison du poison ; mais aussi et surtout aller au cimetière pour s’incliner sur les tombeaux de ceux qui sont morts en son absence et de ses parents.
Après Kashobwe, Katumbi s’est rendu à Kasumbalesa et il a été hier dimanche à Goma dans la province du Nord-Kivu.
Chronique de JCN