24 Jul
Blocage des négociations CACH-FCC et tensions entre Ligues des jeunes croisées:  Et si on pratiquait Nazem Nazembe dans sa thèse de la démocratie consensuelle !

L’honorable Nazem Nazembe, Initiateur du parti politique, Courant du Futur et Co-fondateur de la plateforme ADU, est un visionnaire. C’est un Congolais hors-pairs. Il aime son pays. Pour cause, il n’a jamais réfléchi en termes des tribus ou des provinces. Il n’a pour soucis que sa vision pour un Congo grand et prospère. Ce qui l’a conduit à fonder ce parti politique, Courant du Futur avec ses propres moyens, sans avoir été aux affaires. Ses idées bien exploitées ont été détournées par certains individus qui s’en sont appropriées sans en maîtriser l’applicabilité.

En effet, la gestion actuelle du pays, semble avoir tiré ses racines de ses réflexions et analyses de la situation de la RDC depuis la colonisation, en passant par la dictature jusqu’à aboutir aux guerres d’agression qui ont laissé place à l’organisation des élections pluralistes en 2006.

Après analyse des deux scrutins organisés en 2006 et en 2011, émaillés des conflits graves qui ont provoqué mort d’hommes à la suite des contestations des résultats, le Député élu de Lubumbashi, aux nationales comme aux provinciales, avait proposé une sortie de crise pour un pays stable après les élections : la démocratie consensuelle. C’est le cahier des charges qu’il a remis aux Délégués au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine. Ce document a été remis à tous les Délégués. Même le Facilitateur, feu Edem Kodjo, ancien Ministre togolais, avait apprécié sa pertinence avant d’en proposer son application dans son pays. Mais, aucun Congolais n’avait accepté d’y accorder attention, surtout qu’autour de Kabila, on n’aime pas que d’autres énergies émergent en dehors de celles qui l’ont pris en otage.

Or, la paix que l’on savoure aujourd’hui, après la première alternance réussie pacifique, a été le fruit de la cogitation de ses réflexions. Et si on pouvait appliquer officiellement cette théorie nazémique qui a produit ses fruits. En effet, la démocratie consensuelle que le Courant du Futur propose est ce système politique qui consacre la gestion du pays, par les gagnants et les perdants au moyen de la mise en commun des projets de société et des programmes de Gouvernement, suivant le poids de chacun, tout en tenant compte de la dimension arc-en-ciel de la RDCONGO.

‘’C’est depuis 2014, à travers deux journaux de Kinshasa, j’avais crié à gorge déployée pour réclamer le dialogue. Un dialogue qui devait avoir un seul sujet à l’ordre du jour : « réfléchir sur un système ou courant politique, susceptible de donner une paix durable en vue d’engager la RDC dans le giron des pays émergents à l’horizon 2030 ». Ecrivait l’honorable Nazem Nazembe dans ce document retenu de tous, mais que d’aucuns refusent d’assumer étant donné sa maîtrise dans l’opinion en fonction de son auteur. Ce système politique à instaurer dans notre pays, est dicté par le caractère arc-en-ciel de la RDC où cohabitent plus de 450 tribus, parlant plus de 400 langues ou dialectes, soulignait-il, avant de rappeler que le premier Président de la République, Monsieur Joseph Kasa-Vubu, avait une vision très longue sur cette question, lorsqu’en 1960, il disait : « Que des différences en effet, lors de la fondation de notre pays, entre les populations que tout contribuait à maintenir  écartées les unes des autres sans souligner les diversités des langues, des coutumes ou des structures sociales… c’est à nous désormais à prendre le relai et à rassembler les matériaux de notre unité nationale, à construire notre nation dans l’union et dans la solidarité ».

Même notre ancienne puissance coloniale avait relevé ce même problème lorsque le Roi Baudouin 1er soulignait, cite Nazem Nazembe : « Les dangers principaux qui nous menacent sont l’inexpérience  des populations à se gouverner, les luttes tribales qui jadis ont fait tant de mal et qui, en aucun prix ne doivent reprendre l’attraction que peuvent exercer sur certaines régions des puissances étrangères prêtes à profiter de la moindre défaillance. Vos dirigeants connaitront la tâche difficile de gouverner. Il leur faudra mettre au premier plan de leurs préoccupations, quel que soit le parti auquel ils appartiennent, les intérêts généraux du pays ».

Toujours à ce propos, un Conseiller moins connu du premier Premier Ministre, Patrice-Emery Lumumba lui écrivait en juin 1960 ceci : « Les résultats électoraux semblent également indiquer qu’il serait sage que le premier Gouvernement du Congo soit un gouvernement d’union nationale c'est-à-dire que les principaux leaders de toutes les régions parviennent à se mettre d’accord sur un programme de gouvernement et sur un dosage. En effet, au stade actuel, la force des partis est presque toujours concentrée régionalement, de telle sorte qu’exclure un parti important du pouvoir équivaudrait à exclure une région importante ou toute une ethnie, parfois vitale, du sein de la nation. En effet, au stade actuel, la force des partis est presque toujours concentrée régionalement, de telle sorte qu’exclure un parti important du pouvoir équivaudrait à exclure une région importante ou toute une ethnie, parfois vitale, du sein de la nation ». (Van Bilsen dans l’Indépendance du Congo, Edition Casterman, 1962).

On doit veiller à ce que des représentants des Pygmées, Bantous, Soudanais, Nilotiques et Naturalisés, bien sûr suivant l’importance démographique de chaque groupe, soient présents dans tous des gouvernements. Jamais de gouvernement en RD Congo sans l’une d’elles.

‘’C’est un système politique qui convient à la dimension de notre pays que nous voulons bâtir comme Etat-Nation au cœur de l’Afrique et qui va stimuler le développement de tout le continent, comme Frantz Fanon l’avait relevé : « l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo ».’’ , alertait Nazem Nazembe, l’incompris dont la thèse est mise en pratique en reniant son auteur, tout en interpellant : ‘’Nous aurons ainsi servi d’exemple de paix et de développement pour toutes les nations de l’Afrique à travers ce système politique. Les élections aboutiront toujours à des contestations susceptibles de provoquer des troubles, quels que soient les gagnants, si on ne résout pas une fois pour toutes cette question. Les Européens n’ont réussi à résoudre ce problème, que plusieurs décennies après. Ce n’est pas par baguette magique, que les Africains accepteront facilement les résultats des urnes. Ce n’est pas pour la première fois que ce mode a été appliqué en Afrique après les résultats des élections contestées’’

Pour Nazem Nazembe, c’est  aussi la pratique qui avait prévalu à l’installation de premières institutions de la jeune République Démocratique du Congo dont les deux principaux animateurs (Le Président Joseph Kasa-Vubu et le Premier Ministre Emery Patrice Lumumba), appartenaient à deux courants politiques opposés (fédéralisme et unitarisme). Sinon comment comprendre l’élection du fédéraliste minoritaire au Parlement congolais de 1960, Joseph Kasa-Vubu comme Président de la République par une majorité unitariste et pilotée par Patrice Emery Lumumba en lieu et place de son candidat, Jean Bolikango? S’était interrogé Nazembe avant de donner les avantages de la démocratie consensuelle croisée qui sont : Eviter la possibilité des contestations des résultats des élections qui aboutissent à la guerre et aux crises de toutes sortes, comme c’est le cas au Gabon hier ; ici chez nous en 2006 et 2011, au Congo Brazza et au Burundi ; Mettre fin définitivement à la guerre et aux conflits de légitimité dans notre pays ; Permettre à toutes les filles et à tous les fils de la RDC de contribuer à la construction de notre Nation ;  Eviter que les dirigeants ne visent rien que le pouvoir au nom duquel ils peuvent verser le sang au détriment de l’intérêt du plus grand nombre. On aura ainsi enlevé de la tête de nos dirigeants l’idée de : « Oyo eza tour na biso, c’est notre tour » pour vider les caisses de l’Etat avant de partir. En Afrique, c’est la démocratie des clans et ethnies qui se confond à la représentation de ces ethnies et clans dans la gestion de la chose publique plutôt que la démocratie fondée sur l’idéologie ou la démocratie de la majorité. Ainsi, tous les ethnies et tous les grands clans auront leurs représentants dans les gouvernements tant au niveau national que local.

Il est donc temps que les deux forces au pouvoir ainsi que l’Opposition, mobilisent leurs bases au regard de l’horizon sombre lorsque l’on considère les propos qui se tiennent à longueur des journées et surtout sur les réseaux sociaux entre les Bérets rouges et les combattants de l’UDPS. C’est l’unique moyen de sauver la République. D’ailleurs, la rencontre le dimanche dernier en la résidence du Président Félix-Antoine Tshisekedi avec son prédécesseur Joseph Kabila Kabange conforte cette vision de la Nation de l’honorable Nazem Nazembe pendant que les combattants sont restés bouche bée à la vision de ces images et vidéos largement répandues sur les réseaux sociaux.

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