01 Jul

 félicitation à l’armée qui a imposé le calme sur l’ensemble du territoire national en dehors de quelques bandits dans l’Est ; bref, le pays est sur la voie de l’émergence. Voilà ce qui pourrait être l’extrait du discours du Président de la République à la Nation devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès.

Un discours qui ne sera ni plus, ni moins, conforme aux attentes de la population congolaise qui veut voir le Président de la République se décider sur son avenir politique.

Contrairement à Ouattara, Kabila risque encore de rater l’occasion de faire sourire une seule fois durant son règne les filles et les fils de la RDC, puisqu’étant isolé par son entourage des réalités du terrain. Il risque encore de se cacher dans le respect de la Constitution violemment et abondamment violée pour se réserver sur son propre sort. Ce qui fait craindre un simulacre de coup d’Etat, un Etat d’urgence, une guerre ou des élections qui aboutiront au chaos avec les nouvelles nominations au sommet de l’armée. Son allocution intervient à six jours du dépôt des candidatures à l'élection présidentielle, à laquelle il ne peut se représenter.

Dans un communiqué conjoint, les présidents des deux chambres ont indiqué que « l’Assemblée nationale et le Sénat sont convoqués en congrès le jeudi 19 juillet 2018, à 15 heures ». Avec un seul point à l’ordre du jour : « le discours du président de la République sur l’état de la Nation ».

Cette annonce intervient après les déclarations, il y a une semaine, du Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, qui avait indiqué que le Président Kabila s’apprêtait à annoncer une série de « décisions importantes » pour justifier le report de sa visite en RDC.



Annoncera-t-il ses "importantes décisions" avancées auprès du Secrétaire Général de l’ONU ?

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D’après le collectif d’actions de la société civile de RDC (CASC), « [Joseph Kabila] n’incarne plus les valeurs légitimes pour la République ».

« Quel que soit ce qu’il dira demain, ça ne sera pas une faveur, ni un cadeau fait aux Congolais. S’il dit qu’il ne sera pas candidat, ça sera le résultat d’un combat qui a vu des dignes fils de ce pays tomber », victimes de la répression liée à son maintien au pouvoir, a déclaré Herman Mbuwa, un des orateurs.

Kabila candidat ? « Une haute trahison contre la nation »

Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila a achevé son deuxième et dernier mandat en décembre 2016. La Constitution lui interdit de concourir à nouveau à la magistrature suprême. Mais l’opposition, la société civile, l’Église catholique et la communauté internationale le soupçonnent de vouloir s’accrocher à la tête du pays. Des soupçons alimentés par le mutisme du principal intéressé sur ses intentions en vue du scrutin.

Des universitaires congolais ont dernièrement qualifié d’ « infraction imprescriptible de haute trahison contre la nation et l’État » toute candidature du président Kabila pour un troisième mandat.

Le dépôt des candidatures à la présidentielle est prévu entre le 24 juillet et le 8 août.

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