Il a été accusé d’avoir bradé le parti cher au Sphinx de l’UDPS. C’est ce qui aurait coûté son poste de 1er Vice-président. Aujourd’hui, Jean-Marc Kabund-A-Kabund a non seulement confondu tous ses détracteurs ; mais aussi et surtout, quitté le perchoir de l’Assemblée Nationale tête haute et sans s’être compromis. La vérité est qu’il a réfusé de s’associer aux magouilles organisées et entretenues par le Bureau Jeannine Mabunda qui excelle dans la violation du Règlement intérieur. Il a été la voix, et des députés, et de leurs collaborateurs qui sont clochardisés durant ce mandat.
Toutefois, Jean-Marc Kabund est plus dangereux en étant simple Député que membre du Bureau de la Chambre basse. C’est une liberté qui lui a été accordée et qui pourra être fatale aussi bien pour les autres membres de l’Opposition que ceux qui maintiennent encore le peuple dans la misère et qui ont pris le pays en otage.
C’est ce qui justifie le passage en force de cette pétition qui a retenu les Députés dans la salle bravant les menaces du COVID-19 pour venir voter.
Ils disent être venus déchoir celui qui a enlevé l’honneur à la Chambre basse par ses propos tenus sur les antennes de Top Congo en réaction à Alexis Thambwe Mwamba sur la même station de radiodiffusion.
La médiocrité
Enfin, l’on a compris que le Cardinal Monsengwo n’avait pas tort, lorsqu’il a qualifié cette classe politique de médiocre.
Aujourd’hui, cela peut se comprendre avec des Députés Nationaux qui ont offert une scène de honte uniquement pour faire partir Jean-Marc Kabund. Et pourtant, il n’avait usé que de sa liberté d’expression. Beaucoup de priorités dont les massacres qui se poursuivent à Beni, l’insécurité au Katanga, l’arnaque dans l’affaire du COVID-19…sont autant de sujets qui auraient préoccupé nos élus. Que non. ‘’Pour avoir parlé de 7 millions, les honorables députés ont jugé que leur collègue a terni l'image de marque de l'assemblée nationale. Cela lui a valu la destitution. Je me demande la violation de l'article 8 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale ne ternit-elle pas l'image de marque de cette Assemblée nationale ? Le détournement de la prime des collaborateurs des députés ne ternit-il pas aussi l'image de marque de chambre ? La violation de l’article 108 du RI ne ternit pas ? L'impaiement de vos proches collaborateurs pendant 7 mois ne ternit-il pas aussi l'image de marque de la chambre ?’’, tel est le questionnement d’un Assistant parlementaire dépassé par l’insensibilité de nos Députés et surtout du Bureau que conduit Mabunda.
‘’Les mêmes causes produisant les mêmes effets, pourquoi nos députés n'exigent pas la déchéance du Bureau ? Pourquoi seulement JM Kabund ? Est-ce que l'opinion qui estime qu'on l'a destitué pour avoir fait rater aux députés l'argent a nécessairement tort ? Cela saute aux yeux que la cause est ailleurs’’, a-t-il poursuivi avant de préciser : ‘’Si les députés étaient jaloux de l'image de marque de leur chambre comme ils veulent nous faire croire, la déchéance devait être celle du Bureau. Ou soit l’audit et vérifier la véracité de ce qui a été dit. Le peuple congolais attend le montant du Congrès’’, a regretté cet assistant parlementaire dans cette tribune sous la signature de l’anonymat qui a été distribué par sms aux Députés.
A ce sujet, il insiste : ‘’Cela fait presque un mois que les Assistants parlementaires ont adressé une lettre ouverte à tous les députés sollicitant leur implication dans un traitement injuste qu'ils subissent au niveau de l’Assemblée Nationale
Jusqu'à ce jour rien de concrêt n’a été réalisé pendant qu'ils comptent maintenant 3 mois d’affilée en cette période de confinement.
Revenons à nos moutons pour indiquer que le Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, a été destitué de ses fonctions dans la soirée du 25 mai. C’était à l’issue du vote de la motion initiée par le député Jean-Jacques Mamba, qui s’est fait au cours d’une plénière mouvementée.
Dans les premières réactions après sa déchéance, le Président par intérim de l’UDPS a parlé d’un complot du Front Commun pour le Congo (FCC), la plate-forme politique dirigée par Joseph Kabila avec laquelle son regroupement politique, le Cap pour le changement, est en coalition. Mais également JMKK se convainc avoir quitté le Bureau de la Chambre basse du Parlement la tête haute. ‘’C’est sans surprise pour moi. Ce passage en force du FCC est la preuve que le complot était ourdi et va au-delà de ma destitution. En vrai Tshisekediste, je quitte la tête haute et sans compromission. Fier d’avoir défendu notre idéal de combat pour le pouvoir et le président’’, a-t-il déclaré. On rappelle que la Chambre basse du Parlement, sous la direction de Jeanine Mabunda, a examiné, le lundi 25 mai, cette pétition initiée par Jean-Jacques Mamba, exigeant la destitution de Jean-Marc Kabund du poste de Premier Vice-président de l’Assemblée nationale. Alors qu’un député UDPS a voulu bloquer le vote en initiant une motion de procédure, l’élu de la Lukunga, le Pr Tony Mwaba, avait sollicité le renvoi de la pétition à la commission PAJ pour examen des irrégularités dénoncées. La plénière, qui a enregistré plusieurs autres interventions allant dans le sens de soutenir la pétition de Jean-Jacques Mamba, a finalement voté contre la motion du député UDPS, tout en décidant de l’éviction de Kabund du bureau de la chambre basse du Parlement.
L’escalade verbale a conduit les députés à en venir aux mains. Plusieurs mobiliers seraient cassés. Mais cela n’avait pas empêché la présidente de cette institution et la présidente de céans, Jeannine Mabunda, à continuer la séance à l’issue de laquelle la majorité d’élus a voté pour l’éviction de Jean-Marc Kabund, quand bien même que ces incidents avaient provoqué la suspension de la séance pendant un temps. Sur les trois cent quinze députés votants, deux cent quatre-vingt-neuf ont voté pour, dix-sept contre, et neuf abstentions. Il est également indiqué que les députés UDPS avaient quitté la salle avant le vote, juste après les incidents décriés.
Elongo N