Le moment des tractations entre les miniers
Les compagnies Barrick Gold Corporation et Newmont Mining Corporation viennent de signer le 11 mars à Baltimore, un accord pour la création d’une joint-venture qui deviendra le plus grand producteur d’or du complexe du Nevada aux USA. Les activités de la coentreprise ont produit environ 4,1 millions d'onces en 2018. C’est la deuxième plus importante opération aurifère au monde.
Lors d’une tournée à travers plusieurs pays avec John Thornton pour informer les actionnaires des activités de la société, le président et chef de la direction de Barrick, Mark Bristow a déclaré ceci : ‘’Nous sommes très enthousiastes par les perspectives de Barrick. La fusion avec Randgold Resources a créé une valeur considérable pour les actionnaires. La coentreprise avec Newmont est un autre catalyseur qui, à notre avis, créera davantage des valeurs. Nous examinons l'impact de la nouvelle coentreprise sur nos prévisions pour 2019 et les perspectives dans cinq ans. Nous prévoyons une mise à jour au cours de cette année. Nos prévisions actuelles de production d'or pour 2019 sont de 5,1 à 5,6 millions d'onces; des coûts de vente 880 à 940 $ l'once; les coûts décaissés 650 à 700 $ l'once et les coûts de maintien globaux de 870 à 920 $ l'once’’. Il faut noter que les coûts décaissés par once commencent par le coût de vente applicable à la production, excluent l'impact de l'amortissement et incluent les crédits pour les produits dérivés.
Les prévisions ne sont pas toujours exactes
Certaines informations contenues dans le communiqué de presse,
dans les projets actuels ou dans les futures performances financières et
opérationnelles constituent des déclarations prospectives qui sont nécessairement fondées sur un certain nombre d’estimations et d’hypothèses. Les conditions et le développement attendus sont sujets à des incertitudes et à des aléas commerciaux, économiques et concurrentiels. Des facteurs connus et inconnus peuvent entraîner la différence entre les résultats réels et ceux projetés. La transaction de la coentreprise peut avoir des incidences sur Barrick quant à la durée de l'interdiction par la Tanzanie des exportations des concentrés.
Etant donné que toutes les transactions se déroulent au niveau international entre les multinationales, cela vaudra-t-il dire que les pays dans lesquels les grandes firmes exploitent les matières premières ne connaîtront aucun effet néfaste ? Aux pays hôtes de prendre toutes les dispositions. Si les capitaux appartiennent aux multinationales, les ressources naturelles appartiennent aux Etats. Donc, un peu de pain et de paix pour ces Etats : ce n’est ni un acte de pitié ni un acte de charité, mais plutôt un droit. Une collaboration mutuelle s’impose.
GKB