L’orateur principal aussi, Dr Mark Bristow, Directeur Exécutif de Randgold Ressources et Président du Conseil d’Administration de Kibali Goldmine. Introduit par le Directeur Général de Kibali, Monsieur Cyrille Mutombo, Dr Mark Bristow fait passer les Congolais devant. Ce sont eux qui expliquent la mine, son usine, ses installations, son environnement, sa sécurité au travail et des travailleurs, son personnel, ses sous-traitants, ses réalisations, sa contribution à l’économie de la RDC et surtout son implication dans le social de la population de cette contrée.
La presse venue de Kinshasa est stupéfaite. Loin de la salle habituelle de conférence de l’Hôtel Memling, elle réalise que les images projétées lors de toutes les conférences laissent l’opinion dans la soif, parce que Kibali est une mine de portée mondiale, animée par les Congolais, d’une manière générale trop jeunes. Ce qui lui confère sa dimension d’une entreprise essentiellement congolaise au service des Congolais pour l’intérêt du Congo.
Les Directeurs congolais de Kibali sont passés tour à tour pour exposer chacun dans son domaine respectif.
A la lumière de leur présentation, il y a lieu de souligner que la production d’or à la mine Kibali ne cesse de croitre à cause de son opération souterraine automatisée. Elle est sur le point de dépasser les prévisions de 730 000 onces pour cette année. Les résultats record attendus pour le deuxième trimestre ont été atteints sans un accident de travail avec arrêt.
S’exprimant lors d’une visite médiatisée à la mine, Bristow a déclaré qu’à l’instar de la mine souterraine de Loulo de Randgold, Kibali a réussi à passer la transition de l’exploitation avec des prestataires à la gestion interne de l’exploitation minière plus au début de ce mois. Comme à Loulo, ce changement devrait offrir des avantages importants en matière de coûts et d’efficience et en même temps accélérer le transfert du savoir-faire aux travailleurs congolais de la mine.
‘’Kibali abrite l’une des plus grandes mines d’or souterraines au monde et le but de la gestion à l’interne de l’exploitation minière est de nous donner un contrôle total sur les opérations quotidiennes, avec tout le monde sur le même diapason quant aux objectifs et au respect du plan minier. Nous sommes convaincus que nous obtiendrons les mêmes résultats que ceux enregistrés à Loulo, mais nous avons quelques peu modifié ce modèle pour tenir compte des leçons que nous avons apprises ainsi que des circonstances spéciales de Kibali. Nous avons également amené le personnel qui participait à la transition de Loulo pour soutenir le personnel congolais de Kibali dans la transition, a-t-il précisé avant d’indiquer : ‘’Un autre avantage de l’exploitation minière en propriétaire est qu’il nous a permis d’introduire la technologie ‘L’Afrique d’abord à Kibali’, notamment dans l’automatisation du système de manutention des matériaux souterrains. Nous continuons à examiner d’autres technologies qui pourraient nous aider dans le développement optimal de ce grand actif’’,
Un autre jalon de notre parcours est la mise en service actuelle d’Azambi, la troisième et dernière station hydroélectrique de Kibali et son seul projet d’immobilisation restant. Azambi devrait commencer à livrer électricité dans le réseau d’ici le mois prochain, a-t-il démontré.
Il est à noter qu’Azambi a été entièrement construit par une équipe d’entrepreneurs congolais. Ce qui témoigne encore une fois de l’engagement de Randgold à perfectionner professionnellement non seulement ses propres employés, mais aussi ses partenaires d’affaires dans son pays d’accueil. ‘’Rien qu’au dernier trimestre, nous avons dépensé $ 43.8 millions sur les prestataires et les fournisseurs locaux, et au cours du développement de la mine, ils ont reçu une partie importante de notre investissement de $ 2.4 milliards dans le pays. Cela a manifestement eu un impact positif direct sur l’économie congolaise’’, a-t-il fait observer. Randgold contribue également à l’économie locale par son investissement et ses projets communautaires, y compris le développement d’une gamme d’agro-industries.
Malgré les problèmes relatifs au nouveau Code Minier de la RDC, Randgold poursuit ses travaux d’exploration sur un certain nombre de nouvelles cibles, mais Bristow a mis en garde contre le fait que, dans sa forme actuelle, le Code pourrait dissuader les investissements futurs dans le secteur. L’association de l’industrie minière, récemment créée, poursuit ses échanges avec le Gouvernement au sujet de l’application du Code.
Kibali détient 10 permis couvrant une superficie d'environ 1 836km² dans les mines d'or de Moto du Nord-Est de la RDC, à environ 560 km au NordEst de la ville de Kisangani et à 150 km à l'Ouest de la frontière ougandaise d'Arua. Kibali est une coentreprise entre Randgold (45%), AngloGold Ashanti (45%) et la société paraétatique (RDC) la SOKIMO (10%). Randgold Resources est l'opérateur de la mine. Le projet est exploité par Randgold Resources et représente un investissement de plus de US $ 2,5 milliards par les partenaires. Kibali a coulé son premier lingot d’or en septembre 2013 avant l'échéance et a commencé la production commerciale au quatrième trimestre de 2013. La mine a produit 596 205 onces d'or en 2017. Kibali comprend une opération intégrée à ciel ouvert et souterraine ainsi qu'une usine de traitement de 7,2 Mtpa. Le projet sera finalement alimenté par une centrale hydroélectrique soutenue par une centrale thermique pendant la période de faibles précipitations comme support. Le total des réserves de minerai a diminué à 8.7Moz à la fin de 2017 à la suite de l'épuisement des ressources minières qui s'élèvent à 16.3Moz.
De notre Envoyé Spécial JCN