15h53', heure de Kinshasa, entre 10ème et 12ème rues, de petits groupes entre 10 et 30 personnes, militants de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, Udps discutent. Le plus avisé conduit le débat. Les autres écoutent et commentent sur le crash de l'avion de la suite présidentielle au village de Kasese dans la province du Maniema, hier jeudi 10 octobre 2019. Entre temps, les motos continuent leur vrombissement. Certains Mototaximens ont carrément garé leurs engins, bloquant le passage sur le petit boulevard entre ce tronçon. Pour beaucoup dans ces échanges, il s'agit d'un coup d'Etat manqué. Dans un groupe, un militant affirme main sur cœur, que c'est vraiment un attentat, parce que c'est le Président de la République seul qui a conduit son véhicule hier, après avoir perdu le contrôle de l'avion Antonov 72 ayant précédé son jet privé où se trouvaient son chauffeur principal et ses gardes rapprochés.
Alors que le chef du parti, l'honorable Jean-Marc Kabund-A-Kabund avait, comme à l'accoutumée, en compagnie de son Secrétaire Général, Augustin Kabuya, déjà calmé la foule l'invitant à la patience en attendant les résultats de l'enquête, les éléments de la police sont venus pour disperser ces attroupements, à coup de gaz lacrymogènes.
Chose étonnante, ces éléments de la police anti-émeute se servent également des jets des pierres pour disperser ces foules dont certains exigent la fin du mariage entre Cach et FCC soupçonnant Joseph Kabila d'avoir organisé cet attentat.
L'arrivée de ces éléments de la police a encore réchauffé les esprits au point de les mettre aux prises avec les militants.