10 Apr
Résultats aux élections des Gouverneurs, la lecture de Joël Cadet NDANGA

Résultats aux élections des Gouverneurs, la lecture de Joël  Cadet NDANGA


Ces élections au second tour des Gouverneurs et vice-gouverneurs, ont reflété exactement la réalité des scrutins au suffrage universel direct du 30 décembre 2019. 


Seul élément qui pouvait aménager ou changer les donnes ne pouvait être qu'un arrangement comme cela a été observé au Sud-Kivu où l'UNC a négocié le poste de vice-gouverneur avec un candidat du FCC.


Leçon à tirer: ne pas se concentrer sur l'élection présidentielle, lorsqu'il s'agit des scrutins combinés. 

Il faut se rappeler que toutes les propositions qui ont été faites pour améliorer le processus électoral en supprimant la machine à voter, ne visaient que l'élection présidentielle. Cf. la déclaration de l'archevêque de Kinshasa Abongo Frodolin sur RFI lorsqu'il a souhaité que la machine à voter ne soit utilisée qu'à d'autres scrutins et non à la présidentielle. Même à la Cour, le candidat de Lamuka ne s'est concentré que sur le scrutin présidentiel.


J'ai été avec une collègue de renommée nationale ou internationale qui est allée au vote ce dimanche du 30 décembre. Arrivée devant l'urne, elle a oublié le nom de son candidat aux législatives nationales et n'avait aucun candidat aux provinciales. Elle avait voté pour quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. 

Dans beaucoup de bureaux, j'ai rencontré les gens qui n'avaient que les numéros des candidats Présidents de la République et pas de candidats aux autres scrutins. 

Beaucoup pouvaient avoir voté Fayulu où Tshisekedi à la présidentielle, mais des candidats FCC aux législatives nationales ou provinciales, surtout que certains candidats FCC ne s'étaient pas affichés comme FCC à l'instar de Papa Molière ou pasteur Godé.


Au lieu de soulever la population, nous avons intérêt et nous préparer pour 2023. 5 ans, ce n'est pas beaucoup. Mais aussi 5 ans, c'est beaucoup en termes de destruction que peuvent opérer ceux qui veulent faire pérenniser le système dictatorial.


Toutefois, à Kinshasa, comme à Lubumbashi, Tshikapa ou Kolwezi, les députés UDPS ont respecté le mot d'ordre de la base.


De même à Mbuji-Mayi qui était la seule province qui pouvait donner la victoire à l'UDPS.


Nous avons donc intérêt à saluer cette réalité et préparer à la prochaine tous les scrutins au lieu de ne regarder qu'à la présidentielle.


Cette réalité aurait rattrapé tout candidat de l'opposition, quel que soit le nombre de voix qu'il pouvait obtenir à la présidentielle.

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