Pour Fayulu, Nshole divise la CENCO !
La Conférence Episcopale du Congo ne parle plus le même langage. Auteur, Monsieur l’Abbé Nshole, Secrétaire Générale de cette structure de l’Eglise catholique, donné par certains comme étant le neveu du Cardinal Monsengwo dont l’ombre est ressenti dans chacune de ses interventions.
Beaucoup d’Evêques murmuraient déjà de la prise des positions du Secrétaire Général qui ne reflète pas l’opinion de tous, seulement celle de deux Evêques, tous successeurs du Cardinal Monsengwo, dans les Archidiocèses où il avait opéré le tranfert du pouvoir notamment à Kisangani et à Kinshasa, Mgrs Utembi et Abongo.
Ces frustrations ont fini par mettre certains Evêques en colère jusqu’à refuser que seuls trois individus puissent engager 52 diocèses de la RDC au mépris de Saintes Ecritures qui privilégient l’unité, la paix et la cohésion entre Chrétiens par l’amour fraternel que l’argent a tué dans le cœur de ces trois Evêques. Voilà pourquoi, les Evêques de l’Archidiocèse de Kananga, sentant les cœurs de leurs fidèles brisés par les tendances partisanes frisant la haine tribale, ils ont convoqué l’Assemblée provinciale des Evêques pour statuer sur la situation.
En effet, dans un communiqué rendu public dimanche dernier, les évêques de l’Archidiocèse de Kananga, représentant les Diocèses de la Province Ecclésiale du Kasaï se sont désolidarisés de la position du Secrétaire Général de la CENCO, Monsieur l’Abbé Nshole. Contrairement à toutes les orties médiatiques de l’Abbé de nature à inciter la population contre les nouvelles autorités, les Evêques de Kananga ont salué l’élection de Félix Tshisekedi à la présidence congolaise. ‘’Allons, marchons à la lumière du Seigneur’’.
L’appel est lancé à l’issue de la session extraordinaire tenue à Kananga. Les pasteurs de l’Eglise du Kasaï ont senti leurs brebis en insécurité. Autant que le 1er Secrétaire Général adjoint de la CENCO qui n’a pas aussi suivi le mot d’ordre de Mgr Fridolin Abongo dont sa sortie sur France 24 traduisait la haine contre Félix Antoine Tshisekedi pour des raisons évidentes.
Ainsi, les Evêques du Kasaï ont salué dans ce communiqué les ‘’temps nouveaux qui s'ouvrent dans l'histoire à la suite des élections du 30 décembre 2018’’ et ont remercié Dieu pour ‘’la première alternance au sommet de l'Etat par la voie des urnes’’, ont-ils déclaré avant de souligner qu’il s’agit d’une ‘’opportunité unique’’.
Selon leur déclaration des évêques de l'espace Kasaï, l'élévation à la magistrature suprême de Félix Tshisekedi ‘’est aussi le couronnement du long combat politique de son père M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba, l'un des grands hommes politiques congolais dont le patriotisme marquera l'histoire de notre pays’’.
Aussi, pour les princes de l'Eglise, l'avènement de Félix Tshisekedi se veut ‘’une étape dans la réalisation du rêve de démocratie et de progrès social de tout le peuple congolais’’.
Le Congo a besoin d'hommes politiques vertueux
‘’Nous désirons tous un Congo nouveau, une nation dans laquelle naître, vivre et mourir seront une bénédiction’’, expliquent les signataires qui invitent les hommes politiques à un ‘’leadership’’ déterminant.
Selon les évêques du Kasaï, ‘’pour changer une longue histoire de souffrances, le Congo a besoin d'hommes politiques vertueux’’, ont-ils indiqué avant de préciser : ‘’Le Congo nouveau sera seulement l'œuvre des citoyens et des citoyennes qui marchent dans la lumière du Seigneur’’, les hommes de Dieu ont emis un souhait : ‘’voir se réaliser le rêve d'une véritable réconciliation nationale dans le respect des victimes et l'équité’’, une illusion sans doute aux différents conflits qui ont endeuillé l’espace Kasaï.
Et contrairement à Utembi, Abongo et à leur ombre Nshole, qui ont mis en doute les résultats des élections proclamés par la Céni, l'assemblée épiscopale de Kananga n'a rien eu à redire au sujet de l'élection de Félix Tshisekedi.
Par ailleurs, les prélats font état des défis à relever pour marquer le début d’une nouvelle histoire nationale.
Ils citent notamment le respect des libertés fondamentales, l’intégrité du territoire national et la fin de la guerre des minerais, la reconquête de la souveraineté nationale, la gestion responsable et transparente des richesses du pays, la professionnalisation et la conversion républicaine de l’armée.
Les évêques disent désirer ‘’un Congo nouveau, une nation dans laquelle naitre, vivre et mourir seront une bénédiction’’.
Ils soulignent que le leadership des politiques sera déterminant, expliquant que le pays a besoin des hommes politiques vertueux ‘’pour changer notre longue histoire de souffrances’’.
Comme une attaque aux séparatistes au sein de la CENCO, les pasteurs de Kananga annoncent : ‘’Dans ce Congo nouveau, l’Eglise ne sera jamais ni distraite ni partisane’’, un message qui devra être bien décrypté par l’ancien Archevêque de Kinshasa qui a plongé l’Eglise catholique dans la distraction et dans la confusion politique.
Au sujet du Kasaï, les prélats estiment que cette région est l’une dont le développement a peu préoccupé l’Etat congolais depuis l’indépendance. Ils invitent les élus nationaux et provinciaux de la région à être les serviteurs de leurs frères et sœurs. Ils disent à ce propos : ‘’Nous sommes une région enclavée, sans investissements publics ou étrangers depuis la fin de la colonisation, dépourvus de services et d’infrastructures de base, avec le coût de vie le plus élevé et une pression fiscale inadaptée’’.