09 Jul
Pour avoir cru à la démocratie au sein du FCC :  Modeste Bahati chassé par Joseph Kabila!

La course au perchoir du Sénat par deux grands bonzes du Front Commun pour le Congo vient de connaître son point culminant avec la suspension du Sénateur Modeste Bahati. 

A la suite de la réunion de la Conférence des Présidents du FCC, tenue ce mardi 09 juillet 2019 qu'il a été constaté la persistance du Sénateur Modeste Bahati de présenter une candidature concurrente à celle imposée par le Guide Suprême, l'Ayatollah, le Maréchal Mobutu des temps modernes, Joseph Kabila Kabange.

Pas de démocratie au sein de cette plateforme. FCC=JKK et JKK=FCC.

Quiconque réfléchirait contrairement à cette vision pourra connaître le sort d'AKM de Samba Kaputo, de Moïse Katumbi ou de Moïse Chokwe, ces grands notables Katangais éliminés de la scène politique dans des conditions peu convaincantes.


Comme du temps du refus du débat au sein de la plateforme Majorité Présidentielle en 2016, sollicité par le Groupe des 7 partis politiques, la famille politique de Joseph Kabila vient de commettre les mêmes erreurs qui l'avaient sensiblement fragilisée, en suspendant Modeste Bahati.


Au lieu d'un débat ou d'une organisation des primaires pour départager deux candidats de la même famille politique, Joseph Kabila a imposé sa volonté. Une volonté devant laquelle, professeurs d'universités, anciens mandataires de l'Etat avant même l'avènement de l'Afdl ont avalée comme à l'école maternelle. Il faut voir comme ils sont infantilisés lorsqu'ils se rendent à sa ferme à Kingakati: en ligne comme des élèves. Ici, on ne tient même pas compte du rang de grandes personnalités dont l'honorable Jeanine Mabunda, Deuxième Personnalité de la République, en termes protocolaires.


Kabila est caractérisé par un seul style: gestion par défi au mépris de ces têtes couronnées qui ont accepté de démontrer noir sur blanc qu'ils n'ont pas de conviction, mais plutôt courent derrière les positionnements pour avoir accès au gâteau, au pouvoir, afin de jouir des richesses au pays au détriment du plus grand nombre. 

Cette famille politique se recroqueville dans de petits calculs de celui qui pourra réussir avec la Chambre basse, le cas échéant, la destitution du Chef de l'Etat pour une infraction facile à imaginer, de la haute trahison pour qu'il soit remplacé par Alexis Thambwe Mwamba qui pourra organiser par défi également le retour de Joseph Kabila à la tête du pays. 


Et pourtant, Alexis Thambwe, sanctionné par l'Union Européenne et les États-Unis ne peut devenir la deuxième personnalité du pays, celle-là même qui peut remplacer le Président de la République en cas d'indisponibilité définitive.

Il est également poursuivi aussi bien aux USA qu'en Belgique. Une condamnation pourra donc tomber demain ou après demain contre lui. On peut donc comprendre que l'on est en quête d'une quelconque immunité d'Etat pour échapper à une éventuelle condamnation.


Parce qu'au FCC, il ne manque pas des hommes encore plus lucides et plus jeunes qui soient en même temps loyaux et fidèles à Joseph Kabila que Thambwe Mwamba.

Didier Mumengi, Augustin Matata Ponyo, Denis Kambayi, Francine Muyumba, André Kilbuta,... sont des têtes aussi bien faites et présentables qui ont un profil aussi acceptable pour endosser les couleurs du FCC.

Comment Kabila n'a que des proches d'octogénaires pour des charges aussi exigeantes que stressantes comme celle de Premier Ministre ou du Président du Sénat?


Une seule conclusion: Joseph Kabila a été incapable durant les 18 ans de son règne de créer sa propre classe politique pour se servir des anciens Mobutistes sans vision ou aucun pour travailler au bien-être du plus grand nombre. Il ne s'est constitué que d'une carapace des hommes et femmes capables de vendre leur être pour rester au pouvoir, poursuivre la dilapidation du patrimoine national et ce, pour leurs intérêts égoïstes et mesquins. 


Le FCC et le PPRD en particulier disposent des têtes bien faites qui pouvaient être exploitées durant le règne de Kabila. Mais hélas! Elles ont été abandonnées au rôle de second plan. Des hommes comme Yannick Tshisola, Patrick Ekanga, Dunia Kilanga, Papy Pungu, Prof Dr Félix Momat,...sont de jeunes loups qui ont tout donné pour le pouvoir de Kabila. Certains d'entre eux se sont même créés des conflits avec certains de membres de leurs familles à cause de leur engagement pour Kabila. Papy Pungu en particulier, a pris des risques au point d'être qualifié de Blé-Goudé congolais...

Mais Kabila ne voit que les menauposés politiciens aux dossiers sales pour bien les manipuler. 

Nicole Kakese

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