Depuis plusieurs années, l’espace kasaïen a été réputé une oasis de paix et de quiétude. Toutes les guerres qu’a connues la RDC n’ont pas franchi l’espace kasaïen qui n’a appris l’histoire des hostilités qu’à travers les médias.
C’est le phénomène Kamuina Nsapu qui a non seulement provoqué la guerre dans l’espace kasaïen, mais aussi importé certaines pratiques qui ne sont pas kasaiennes, notamment la prise en otage ainsi que la mort par égorgement. Cette dernière pratique réputée rwandaise et qui a pris de l’ampleur lors du génocide de 1994.
Elle s’est répandue jusqu’à atteindre les plaines du Grand-Kivu, particulièrement à Beni où la mort est administrée avec violence et atrocités qui ne peuvent atteindre les animaux.
Les Kasaïens sont réputés pour autres choses qu’à égorger leurs semblables.
C’est ici que d’aucuns pensent que ce serait un montage du pouvoir dont certains mercenaires dans l’armée auraient égorgé les policiers qui auraient refusé de poursuivre les massacres pour créer la diversion autour des fosses communes découvertes dans cette partie de la RDC.
En effet, le président de l’Assemblée provinciale du Kasaï François Madila a révélé samedi dernier que l’insécurité au Kasaï, avait atteint son apothéose avec la décapitation par la milice de Kamwina Nsapu le vendredi 25 mars 2017.
Dans une interview accordée à nos confrères d’ACTUALITE.CD, le député Madila a renseigné que six autres policiers ont été épargnés au seul motif qu’ils parlaient correctement Tshiluba (langue nationale parlée localement).
Selon lui, c’est au village Malenge, sur la nationale numéro 1 entre Tshikapa et Kananga. A plus au moins 80 Km de Tshikapa.
C’est avec ce problème des groupuscules de miliciens qui se présentent comme adeptes de Kamwina Nsapu. Ils sont pratiquement sur tous les axes. Les policiers venaient de Kinshasa. En arrivant, un de leurs véhicules se serait embourbé. Et en attendant de l’aide, les miliciens ont surgi et les ont appréhendés, a indiqué le Président de l’Assemblée provinciale.
Bibiche Kabanga