Les rideaux sont tombés ce samedi 07 décembre 2019 sur le Premier Forum National sur la Formation Professionnelle, Arts et Métiers, organisé à BEATRICE HOTEL, dans la commune de la Gombe à Kinshasa depuis le 05 du mois en cours. C’est le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi qui est venu seul pour clôturer ces assises visant ‘’à examiner les défis et les enjeux de cette filière, à partager les bonnes pratiques pour améliorer la qualité de son offre et sa gouvernance’’, a révélé John Ntumba Mpanumpakole, Ministre de la Formation Professionnelle, Arts et Métiers lors de son allocution de circonstance.
En effet, la Rd Congo s’est résolument engagée à repenser sa stratégie nationale de la Formation professionnelle afin de l’adapter aux mutations économiques. Pour John Ntumba, l’enjeu consiste à doter à sa jeunesse, constituant plus de 60% de son capital humain actif, de l’expertise dans les métiers répondant aux exigences de l’émergence du pays.
Pendant trois jours, les participants ont effectué une autopsie de maux qui rongent la formation professionnelle et, au finish, proposer, sous forme de recommandations, de solutions idoines.
Le 05 décembre, l’inauguration a été ponctuée de plusieurs interventions notamment celles des ambassadeurs du Maroc et de la Tunisie ainsi que le représentant de la confédération Helvétique pour un partage d’expériences.
Tous les trois intervenants avaient souligné de l’importance accordée dans leurs pays respectifs à la formation professionnelle et technique. Grâce à la valorisation de la formation professionnelle, ces pays ont relevé le défi de doter à leurs citoyens de l’expertise et continuent à former la main d’oeuvre pour la qualifier.
Pour sa part, le représentant du ministère de la formation professionnelle du Sénégal a encouragé la RDC en partant de l’expérience vécue de son pays, à mettre en place un fonds affecté aux besoins de cette filière. Un fonds qui sera alimenté par le Gouvernement et ses partenaires internationaux.
“Grâce à ce fonds, des solutions seront trouvées pour endiguer les maux qui rongent et freinent le développement de la formation professionnelle en RDC”, a-t-il précisé.
Dans son mot de circonstance, le Directeur de Cabinet adjoint du Chef de l’Etat, a expliqué la vision de Félix-Antoine Tshisekedi par rapport à cette filière et identifié les maux qui rongent la formation professionnelle en RDC.
Eberande Kolongele a, en termes de pistes de solutions versées dans le panier des réflexions des participants, évoqué la nécessité d’entreprendre un toilettage juridique de la formation professionnelle en vue de revaloriser cette filière.
La question relative à l’encadrement matériel de cette filière mérite également son pesant d’or. Pour le Directeur de Cabinet adjoint du Chef de l’Etat, si la formation professionnelle paraît comme une affaire de laissés pour compte, il faut donc la situer au bénéfice de ceux qui ont besoin d’une mise à niveau.
L’autre défi, a-t-il souligné, c’est celui de la qualité et la quantité d’enseignants. La filière n’étant plus attrayante, les jeunes ne s’en intéressent plus à cause d’une rémunération faible. Il y a également un problème de viabilité des cadres où se donnent les formations et un manque criant de matériels.
Si le manque financement demeure un de plus grands maux, Eberande Kolongele a ajouté à cela, la nécessité de repenser le contenu de la formation. Face à tous ces enjeux, John Ntumba, ministre de la Formation professionnelle, arts et métiers, a invité les participants à un intense travail de fond pour dégager des pistes de solutions.
Ces assises lancées par le ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, représentant personnel du premier ministre, se sont tenues concomitamment avec les activités de la Foire de métiers à la place de l’Indépendance située à la Gare centrale. Sur place, plusieurs expositions sont organisées pour démontrer la diversité des métiers de la RDC.